Domenicali reste attentif

Est-ce que la crise financière vous affecte particulièrement ?

Claudio Domenicali : La crise affecte bien sûr les sports mécaniques parce que le marché décroît, mais le sport continue. Nous avons la chance d'avoir un sport propre, où il n'y a pas de dopage, pas de scandale financier, par d'espionnage industriel. Nous avons des sponsors solides. Nous traversons une période difficile mais nous avons des outils pour montrer que le MotoGP conserve sa valeur promotionnelle. On va s'efforcer de réduire les coûts tout en innovant.

Est-ce que la fusion du Superbike avec le MotoGP permettrait de réduire de manière significative ces coûts ?

C.D. : Ce sont deux championnats très différents. Le Superbike permet de présenter des produits. Le MotoGP c'est du développement pur. Notre budget pour les deux championnats est de 40 M d'euros, dont 70 % pour le MotoGP. On peut réduire les coûts sans fusionner les deux. Nous allons les réduire en baissant les coûts de management pour accroître le développement avec l'optique d'un retour sur investissement pour les motos de route. Et cette année, nous aurons cinq motos au lieu de quatre en MotoGP avec deux écuries satellites qui auront pratiquement les mêmes machines que l'écurie d'usine. La grande nouveauté, c'est qu'elles seront équipées d'un nouveau châssis en fibre de carbone.

Que pensez-vous de vos pilotes, et en particulier des nouveaux venus ?

C.D. : Casey Stoner, qui a perdu son titre l'an dernier malgré six victoires, a un gros potentiel. Nicky Hayden, autre champion du monde (en 2006) s'est bien adapté à la machine dès les premiers essais. Sete Gibernau (Ducati Onde 2000), qui revient, est un pilote expérimenté. Nous attendons de lui un retour sur le fonctionnement de la machine qui pourrait nous donner un gros avantage. Mika Kallio (Ducati Pramac), qui change de catégorie, a fait de bons premiers essais. Nous en espérons de bons résultats.