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Bernard est un géant

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/08/2008 à 10:00 GMT+2

Historique ! Alain Bernard est devenu champion olympique du 100m nage libre, jeudi. Le Français, qui glane la 2e médaille d'or tricolore, s'est imposé en 47"21 en finale devant son grand rival, l'Australien Eamon Sullivan (47"32). Le Brésilien Cielo et l'

Un raz-de-marée a frappé le Water Cube ce jeudi matin. Attendu après la terrible déception du relais 4x100m, Alain Bernard a réagi de la plus belle des façons en finale du 100m nage libre. Dans un chrono de 47"21, soit à un centième de son record d'Europe établi la veille en demi-finale, le Français a décroché le titre olympique de l'épreuve reine, le troisième de l'histoire pour la natation tricolore après ceux de Jean Boiteux en 1952 à Helsinki et de Laure Manaudou en 2004 à Athènes, tous les deus sacrés sur 400m nage libre. En finale, aux alentours de 4h50 heure française, Bernard s'est imposé devant son grand rival, l'Australien Eamon Sullivan. Phénoménal...
Le recordman du monde (47"05 en demi-finale), pourtant en tête aux 50m (22"48), est venu mourir à 11 centièmes de l'Antibois. Beau joueur, Sullivan a reconnu la supériorité de son adversaire à l'arrivée : "Alain a mérité son titre. C'est un compétiteur formidable. Il a fait une très grande course et a bien profité de mes faiblesses. Peut-être que je me suis laissé emporter par la course des autres. Je n'ai pas à me plaindre, je suis heureux d'avoir la médaille d'argent". Sur la troisième marche du podium, on retrouve deux hommes ex aequo, qui ont battu leur record personnel respectif, le vétéran américain Jason Lezak, héros du relais lundi, et le Brésilien Cesar Cielo Filho (47"67), partenaire d'entraînement de Frédérick Bousquet à l'université d'Auburn. Vainqueur du 100m à Sydney puis à Athènes, Pieter Van den Hoogenband, qui n'a jamais caché son admiration pour Bernard, a dû abandonner sa double couronne. Cinquième en 47"75, le Néerlandais de 30 ans a été le premier à venir féliciter le géant tricolore. Une belle passation de pouvoir entre le Français et "VDH", qui a annoncé juste après la course qu'il mettait un terme à sa carrière.
Sullivan : "Alain l'a mérité"
Flanqué à gauche d'Eamon Sullivan sur le plot de départ, Alain Bernard a signé la course parfaite, tactiquement parlant. Assurément le secret de sa réussite pékinoise, ce jeudi. " Abattu" après la finale du 4x100m, le Français a parfaitement relevé la tête : "Le relais m'a servi de leçon. M'être fait taper, m'être fait doubler m'a vraiment secoué. J'aurais pu très bien sombrer derrière et ne pas être capable de réagir. Mais après tout le travail que j'ai fait des années, je n'allais pas me laisser abattre. Je devais aller jusqu'au bout." Sa première longueur fut intelligente et a dû ravir Denis Auguin, l'entraîneur du nageur du CN d'Antibes depuis huit ans. Sans se précipiter, Bernard ne s'est pas affolé dès les premières longueurs et a effacé le premier 50m en 22"53, soit le même chrono au centième près que sa finale des derniers Championnats d'Europe d'Eindhoven (47"50). La différence a donc été faite sur le retour. Un retour de folie. Un retour au premier plan pour celui que beaucoup ont enterré lundi.
A la lutte avec Sullivan, loin devant tous les autres, Bernard a accéléré lors des 25 derniers mètres pour finalement dominer l'Australien. Et signer la plus belle victoire de sa carrière. "Pour rebondir comme il l'a fait après le relais, il faut avoir des nerfs en acier, il a prouvé aujourd'hui qu'il les avait. Il a mieux nagé que moi, c'est bien le meilleur qui a gagné ce jeudi", a reconnu la fusée de Perth. A 25 ans, pour sa première participation aux JO, Bernard succède donc à Stephan Caron, dernier Français à être monté sur la "boîte" olympique du 100m nage libre (3e à Séoul et à Barcelone). Ce jeudi, le nouveau roi du sprint mondial, du moins pour les quatre prochaines années, a apporté une 13e médaille au clan tricolore, la deuxième du plus beau métal, la quatrième de la natation française. Alain Bernard a surtout inondé de toute sa classe le bassin pékinois. Un raz-de-marée, on vous dit...
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