Un Rouault compresseur

Un véritable Rouault compresseur. Après le 1500 mètres, Sébastien Rouault est allé décrocher un deuxième sacre continental sur le 800 m. Comme ce mercredi, il a géré à merveille son effort, portant l'estocade dans le final. Mercredi, c'est Pal Joensen qui a fait les frais de l'accélération du Français. Ce vendredi, Christian Kubusch a connu pareille mésaventure. Au coude-à-coude avec l'Allemand à 50 m du terme, le natif du Chesnay a livré une dernière longueur de feu pour signer un nouveau record de France en 7'48"28. "J'ai voulu durcir la course dès le départ. J'ai vu l'Allemand revenir mais j'avais confiance dans mon dernier 50 m", a-t-il analysé. Rouault est définitivement le roi des épreuves de fond à Budapest.

Le retour du roi. Alain Bernard, champion d'Europe en titre, a conservé sa couronne sur la distance reine, le 100 m nage libre. En plein doute après son relais 4x100 m libre raté lundi, Bernard a remis les pendules à l'heure sans trembler. Le champion olympique de la distance a fait toute la course en tête, nullement impressionné par les deux Russes Evgeny Lagunov, meilleur temps des demi-finales, ou Andrey Grechin. Le Français a finalement devancé à la touche Lagunov en 48"49. A voir l'explosion de joie de l'Antibois à l'arrivée, on peut mesurer à quel point il a dû gamberger ces derniers jours. Son soulagement est à la hauteur de sa performance. "Avec tout ce que j'ai vécu, ce n'était pas simple. Je me savais très attendu ici et ça ne m'a pas aidé. J'ai regretté le relais mais j'ai su rebondir. J'ai eu de la chance car je me suis imposé de justesse", a analysé Alain Bernard. Belle surprise, William Meynard s'est invité sur la boîte en 48"56 pour sa première finale internationale individuelle. Une belle promesse.

La marche était trop haute pour Aurore Mongel lors de la finale du 100 m papillon. Septième temps des demi-finales, elle a dû se contenter du sixième rang en 58"79. La Suédoise Sarah Sjoestroem (57"32) était intouchable (57"32).

Camille Muffat a remis les pendules à l'heure. Après sa grosse désillusion sur le 200 m 4 nages, la Française a signé le troisième temps des demi-finales. Coralie Balmy, huitième et dernier temps, l'accompagnera en finale ce samedi (17h31). Muffat aura l'occasion d'effacer définitivement son énorme déception.

Benjamin Stasiulis et Eric Ress ont prolongé l'euphorie dans laquelle baigne le clan tricolore. Avec les troisième (1'58"31) et huitième (1'59"36) temps respectifs des demi-finales du 200 m dos, ils se sont qualifiés pour la grande finale qui se disputera ce samedi à 18h01.