200 m nage libre : Et si Yannick Agnel était finalement repêché ?

Et si "l'affaire du 200 mètres" n'était pas terminée ? Mercredi soir, après des heures de palabres, le résultat de la finale a été entériné, avec Jordan Pothain à la 2e place derrière Jérémy Stravius, et devant Yannick Agnel, malgré le mécontentement de ce dernier, convaincu d'avoir touché en 2e position, ce que les images semblent confirmer. Mais jeudi matin, le directeur technique national, Jacques Favre, a ouvert la porte à un possible repêchage du champion olympique en titre.

Une conférence de presse en forme de cellule de crise a été organisée à Montpellier, en présence du DTN, mais aussi avec Stéphane Lecat, le patron de l'équipe de France, Lionel Horter, entraîneur de Yannick Agnel, et Jordan Pothain. Ce dernier, embarqué bien malgré lui dans une polémique dont il est l'autre victime et en rien coupable, a adopté une position claire :

Jordan Pothain refuse donc d'être l'éventuel obstacle à un repêchage de Yannick Agnel. Jacques Favre, lui, s'est montré ouvert à une procédure exceptionnelle. "Rien de sûr, mais rien d'impossible non plus. Pour l’instant, il est 3e mais les critères de sélection sont ouverts jusqu’à la fin des championnats, a expliqué le DTN. On va tout analyser. On mettra en priorité la meilleure équipe possible à Rio. Le sujet est plus sur le temps. On est en train de vérifier. Toutes les options sont ouvertes mais aujourd’hui, aucun nageur de 200m nage libre est qualifié aux Jeux Olympiques."

Rappelons en effet que même Jérémy Stravius, vainqueur du 200 mètres mercredi à Montpellier, n'a pas réussi à satisfaire aux minima qualificatifs pour Rio imposés par la fédération. Il lui a manqué 12 centièmes (1'46"18 contre 1'46"06). Mais les deux premiers de chaque course, même s'ils ne réalisent pas les minima, peuvent espérer figurer parmi les six nageurs repêchés à l'issue des Championnats de France. D'où l'importance de savoir si Agnel est classé 2e ou 3e.

Lionel Horter a évoqué de son côté un "sentiment d'injustice". Selon l'entraîneur alsacien, Yannick Agnel "vit mal" cette situation et n'aurait pas dormi de la nuit. Par l'intermédiaire du club de Mulhouse, où est licencié le champion olympique et du monde du 200 m, un recours va être déposé auprès du CNOSF et, s'il le faut, du Tribunal arbitral du sport. Cette histoire ne s'est donc probablement pas terminée mercredi soir.