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Championnats du monde de Budapest - Au sommet, Léon Marchand pense pouvoir "aller chercher le record" de Phelps

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 19/06/2022 à 10:26 GMT+2

CHAMPIONNATS DU MONDE 2022 - Vingt ans et déjà champion du monde. Le grand espoir de la natation française Léon Marchand a confirmé et même dépassé les attentes placées en lui en décrochant l'or du 400 m quatre nages avec un temps exceptionnel, samedi aux Mondiaux de Budapest. Malgré cette première médaille d'or, le Français en veut encore plus et pense au record du monde de Michael Phelps.

Léon Marchand, médaille d'or sur le 400 m 4 nages lors des Championnats du monde de natation à Budapest, le 18/06/2022

Crédit: Getty Images

Le bonnet blanc dans les mains et les pieds hors du bassin de la Duna Arena, Léon Marchand a sans doute eu une pensée fugace pour son père, Xavier, médaillé mondial 24 ans avant lui (argent), à Perth (Australie), sur le 200 m 4 nages : "Je suis content de lui dédier cette victoire", lançait-il au micro de France Télévision après la course. A Budapest, le Toulousain a éparpillé la concurrence, touchant le mur deux secondes avant Carson Foster (USA), médaillé d'argent, et signé la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps (4'04''28). De quoi prendre date pour le rendez-vous des JO de Paris dans deux ans.
Je ne pensais vraiment pas nager 4'04"
Marchand s'est imposé au terme d'une course parfaite avec à la clé le nouveau record d'Europe et des Championnats, à moins d'une demi-seconde du record du monde de Michael Phelps, qui tient toujours : 4 min 03.84 aux Jeux de Pékin en 2008. Un chrono monstrueux. "Je ne pensais vraiment pas nager 4'04". J'ai réussi à m'éclater sur le dernier 100 m, jétais à fond et c'était vraiment kiffant. Je touche le mur et je vois la petite lumière qui dit qu'on est premier. C'est vraiment énorme, un sentiment de ouf. Je pense que je réalise pas encore ce que j'ai fait aujourd'hui, mais en tout cas j'ai kiffé", a réagi le Toulousain.
Le Français devance les deux Américains Carson Foster, 20 ans comme lui, et Chase Kalisz, 28 ans, champion olympique à Tokyo l'été dernier. Marchand avait déjà réalisé le meilleur temps lors des séries en 4 min 09.09, nouveau record de France à la clef. Il a pulvérisé cette marque de près de cinq secondes et terminé avec deux secondes d'avance sur Foster (4'06''56) et trois sur Kalisz (4'07''47).

Huitième champion du monde français

Son point fort, la brasse, lui a permis de distancer Foster après avoir pris un bon départ et bien résisté sur le papillon et le dos. "Après, je pêche un peu en crawl malheureusement pour aller chercher le record, mais je pense que la prochaine fois, ça pourrait le faire", a-t-il déclaré dans un sourire. C'est le premier sacre pour le jeune homme, issu d'une grande famille de nageurs olympiques.
Sixième des Jeux olympiques de Tokyo l'an dernier, Marchand, nouvelle sensation de la natation française et désormais mondiale, connaît une progression impressionnante depuis. Formé à Toulouse, il s'est exilé aux Etats-Unis juste après les Jeux, où il s'entraîne désormais à l'université d'Arizona sous la houlette de Bob Bowman, l'ex-mentor de la légende Michael Phelps et spécialiste du quatre nages. "Ça fait cinq ans que je travaille dur pour ça et maintenant ça se réalise. Mentalement j'ai beaucoup progressé, physiquement aussi. C'était quand même une finale mondiale, j'ai réussi à gérer le stress et à me libérer comme il faut", a-t-il analysé.

Encore des chances de médailles pour lui

Marchand apporte à la France sa première médaille sur ces Mondiaux sur les rives du Danube et devient le huitième Français champion du monde de natation, le premier depuis Camille Lacourt en 2017. Dans la Duna Arena de la capitale hongroise, il tentera de se hisser aussi sur le podium du 200 m papillon mardi et du 200 m quatre nages mercredi.
En remportant le titre de champion du monde du 400 m quatre nages samedi à Budapest, Léon Marchand, 20 ans, a déjà le deuxième meilleur temps de l'histoire sur l'épreuve derrière Michael Phelps : "Maintenant, je peux m'appeler un bon nageur". Un constat teinté d'euphémisme qui traduit une humilité nécessaire à des lendemains glorieux. Dès la semaine prochaine ?
(Avec AFP)
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