Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mondiaux 2022 Budapest - 100 mètres : Maintenant, Maxime Grousset veut un podium

Laurent Vergne

Mis à jour 21/06/2022 à 09:01 GMT+2

CHAMPIONNATS DU MONDE – Révélé par sa 4e place aux Jeux Olympiques de Tokyo l'an dernier sur 100 mètres, Maxime Grousset veut prouver à Budapest qu'il a progressé depuis. S'il n'est pas encore descendu sous les 48 secondes en 2022, le Néo-Calédonien compte parmi les prétendants au podium sur la distance-reine en Hongrie. A deux ans des J.O. de Paris, le timing ne serait pas mauvais.

Dressel en mode record et Grousset surprenant 4e : Le 100 m n'a pas déçu

Les promesses, c'est bien, mais cela ne lui suffit plus. Maxime Grousset voudrait désormais passer à autre chose. Le sprinter néo-calédonien avait été une des rares satisfactions de la natation française l'été dernier lors des Jeux de Tokyo. Sur l'épreuve-reine, le 100 mètres nage libre, il avait terminé au pied du podium. Une médaille en chocolat frustrante, mais surtout annonciatrice de beaux lendemains. "Je fais partie des meilleurs maintenant, avait-il dit en sortant du bassin nippon. Ce sont les meilleurs nageurs du monde qui sont devant moi, et moi je suis juste derrière, je ne suis pas loin. Mais pas loin, ça ne veut pas dire monter sur le podium."
Onze mois plus tard, à l'occasion des Championnats du monde de Budapest, Grousset aimerait être un peu plus que "pas loin". Au mois de décembre 2021, lors des Mondiaux en petit bassin à Abou Dhabi, le protégé de Michel Chrétien avait déjà changé de ton après sa 5e place, toujours sur 100 mètres. "C'est une déception, clairement. J'étais venu pour un podium", avait-il alors lancé sans se cacher. Une 5e place, comme lors des "Europe" au printemps 2021.
picture

Maxime Grousset.

Crédit: Imago

6e rang mondial en 2022

A 23 ans, le nageur tricolore n'est certes pas encore dans l'urgence, mais il commence doucement à s'impatienter. Le fait d'avoir vu son jeune coéquipier en équipe de France, Léon Marchand, conquérir l'or mondial ce week-end en Hongrie sur le 400m 4 nages n'a sans doute fait que renforcer son envie de grimper à son tour dans la hiérarchie. Mais les dernières marches à gravir sont aussi les plus difficiles. Tout particulièrement sur le 100m, où la concurrence est féroce.
Si Paris 2024 est évidemment dans son viseur, Maxime Gousset aimerait faire de ces Mondiaux 2022 une étape importante dans sa progression. Début avril, à Limoges, il avait frappé un premier grand coup en remportant la finale des Championnats de France, effaçant un début de saison compliqué par une blessure à l'épaule et une mauvaise grippe. En 48"03, il avait alors signé la meilleure performance mondiale de la saison. "C'est prometteur, ça veut dire qu'à cette époque de l'année, pour l'instant, je suis le meilleur", s'était-il alors félicité, sans s'enflammer : "Bon après, à mon avis ça va nager un peu plus vite."
Il avait raison. Depuis, il a rétrogradé au 6e rang mondial 2022. Dans les jours et les semaines suivantes, ils sont cinq à avoir nagé plus vite que lui, sous les 48 secondes. Parmi eux, Caeleb Dressel (47"79). Grousset figure aujourd'hui dans un peloton de prétendants et il n'ignore pas que s'il veut aller chercher une médaille sur la double longueur de bassin, il doit faire encore mieux. Mais le jeu apparaît relativement ouvert.
picture

Maxime Grousset.

Crédit: Imago

D'abord, le Français est capable de nager plus vite. Il est déjà descendu sous les 48 à plusieurs reprises, avec un pic en 47"52, lors de la finale du relais 4x100m des Jeux de Tokyo. Puis les cartes sont rebattues par plusieurs absences. Celle de Kyle Chalmers, d'abord. L'Australien, dauphin de Dressel au Japon après un duel épique (47"02 pour la star américaine, 47"08 pour Chalmers), vit une période difficile au plan mental et a choisi de prendre du temps pour lui. Il ne sera pas à Budapest.

Tenir la distance

Pour des raisons bien différentes, les Russes n'ont pas non plus effectué le déplacement sur les bords du Danube après l'exclusion de leur pays des grandes compétitions sportives internationales, conséquence de l'invasion en Ukraine. Pas de Kliment Kolesnikov, donc, le médaillé de bronze des derniers J.O., ou de Vladimir Grinev, le meilleur performeur mondial de la saison en 47"77, juste devant Dressel. Entre le numéro un mondial de la saison et deux des trois nageurs qui l'ont précédé au Japon, il serait tentant de croire que, cette fois, le podium lui tend les bras. Sauf que tout n'est pas aussi simple.
Derrière Dressel, ils sont nombreux à briguer légitimement une place sur la boîte. La jeune garde, incarnée par Sunwoo Hwang (19 ans) et David Popovici (17) veut franchir, elle aussi, un nouveau cap. Tous deux étaient déjà en finale à Tokyo, dans le sillage du Français, respectivement 5e et 7e. L'Italien Alessandro Miressi (6e des derniers Jeux) s'est montré plus rapide que Maxime Grousset en 2022 (47"88), tout comme le Britannique Lewis Edward Burras (47"88 également) ou l'Allemand Rafael Miroslaw (47"92). Ces garçons, tous plus jeunes que le nageur du CS Clichy 92, sont affamés.
S'il veut conquérir cette première médaille planétaire, Grousset va donc sans doute devoir nager dans les eaux de son chrono en finale des Jeux (47"72). Il lui faudra aussi tenir la distance. Initialement adepte du sprint court à la base, ce spécialiste du 50 mètres a parfois encore un peu de mal à boucler sa seconde longueur sur le 100. Mais selon son coach, il est sur la bonne voie. Alors, cette fois, c'est la bonne ?
A SAVOIR : Les séries du 100m nage libre se tiendront mardi matin (9h32 pour la 11e série, celle de Maxime Grousset et Caeleb Dressel). Les demi-finales auront lieu mardi à 18h26 et 18h31. La finale, elle, est programmée mercredi à 18h22.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité