La bonne surprise Gilot

Après un 50 m nage libre mercredi conforme à la hiérarchie mondiale, la distance-reine de la natation a connu quelques surprises lors de la deuxième étape du circuit du Mare Nostrum. Outre la victoire de Gilot (48.33), dont la plus belle médaille est l'argent olympique sur le relais 4X100 m libre à Pékin, la Russie s'est invitée chez les plus grands. Danila Izotov (48.45) et Evgeny Lagunov (48.75) sont montés sur la deuxième et troisième marche du podium, devant des pointures comme le Suédois Stefan Nystrand (48.94) ou l'Australien Eamon Sullivan (6e, 49.13).

A 25 ans, Gilot s'est prouvé qu'il avait lui aussi sa place au plus haut niveau, après s'être écroulé aux JO-2008 et avoir échoué tout récemment à se qualifier pour les Mondiaux de Rome en individuel. "Je suis content, ça prend forme. Je n'ai jamais cessé de dire qu'un jour ça arriverait et qu'il fallait que je prenne mon temps. Ca me réconforte. Il va falloir patienter encore mais ça risque d'arriver dans pas longtemps", a raconté le Marseillais, qui avait déjà marqué les esprits en séries le matin en signant le meilleur temps (48.14), loin devant Cesar Cielo, médaillé de bronze à Pékin.

Le Brésilien, champion olympique du 50 m libre, n'a pas disputé la finale. "Trop confiant", il s'est laissé piéger en séries en se relâchant dans les derniers mètres, convaincu qu'il serait dans les huit finalistes. "J'ai pris une bonne leçon ici, j'apprends beaucoup. C'est toujours mieux de nager vite mais l'objectif c'est de gagner aux Championnats du monde", a-t-il relativisé.

A Rome, son plus sérieux rival sur 50 m libre sera son complice d'entraînement aux Etats-Unis, Frédérick Bousquet, qui n'a pas pris part au 100 m jeudi en raison d'un rhume. Le Français, vainqueur la veille sur 50 m, quitte Canet "serein". "Ca me met en confiance, c'est de bon augure. Ca me rassure parce que je ne vais pas revoir Brett (Hawke, son entraîneur aux Etats-Unis) avant fin juin. Si ça ne c'était pas bien passé, je n'aurais pas été trop serein", a-t-il expliqué.

Le Français et le Brésilien ont livré leur dernier duel avant le rendez-vous italien. Cielo retourne à Auburn (Alabama) dès vendredi alors que Bousquet rejoint son club marseillais. Il participera à un petit meeting dimanche à Carcassonne avant de se rendre à Paris, un rendez-vous pour lequel il veut être prêt. Dans la capitale, du 19 au 21 juin, Bousquet affrontera à nouveau les meilleurs sprinteurs de la planète, comme son compatriote et champion olympique du 100 m libre Alain Bernard, le double champion du monde en titre du 100 m nage libre, l'Italien Filippo Magnini, ou encore Sullivan.

Sullivan, en quête de son état de forme après avoir été victime d'un rhume le week-end dernier à Barcelone, espère monter en puissance lors de la dernière étape du Mare Nostrum, samedi et dimanche à Monaco. Il y retrouvera Bernard, son grand rival en 2008, qui fera son retour à la compétition après les Championnats de France fin avril, qualificatifs pour les Mondiaux.