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La fin d'une époque

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/08/2008 à 14:00 GMT+2

Laure Manaudou a rendu sa couronne olympique. Dernière de la finale du 400m nage libre, la Française rentre dans le rang. Coralie Balmy a failli compenser cette désillusion, mais elle échoue finalement à la 4e place d'une course surprenante, remportée par

Laure Manaudou n'est définitivement plus la reine du 400m nage libre. Championne olympique à Athènes en 2004, double championne du monde en titre, la Française a rendu les armes lundi à Pékin, en prenant la huitième et dernière place de la finale, à huit secondes du podium. Longtemps intouchable sur cette distance qui l'a consacrée comme une star, elle n'avait tout simplement plus les moyens de rivaliser avec une concurrence devenue féroce et affamée. Cet appétit, Laure l'a sans doute perdu. Peut-elle le recouvrer? Son avenir de championne en dépend. Mais il est aujourd'hui permis d'en douter.
Il y avait quelque chose de pathétique dans le dernier 100m de la Française, quasiment à l'arrêt. Elle termine en 4'11"26, Un temps de cadette. "J'ai lâché parce que pour moi, terminer cinquième ou huitième, ça ne changeait rien", a-t-elle confié à nos confrères de France 2 à la sortie du bassin. Au quart de la course, elle pointait pourtant en tête. Un ultime coup de poker... menteur. Lorsque le ton est monté d'un cran sur le deuxième 100, l'élève de Lionel Horter a explosé. "J'ai vu que je ne pouvais pas suivre. Aujourd'hui, c'était inaccessible pour moi". Terrible aveu d'impuissance. Dépossédée de son record du monde au printemps, Manaudou partait de beaucoup trop loin pour espérer conserver son titre en Chine. C'est la fin d'une époque pour elle et, d'une certaine manière, pour la natation française.
Pellegrini aux fraises
On a longtemps cru que Coralie Balmy allait effacer ce moment de tristesse par un grand bonheur. Deuxième aux 300m, encore troisième à 50m de l'arrivée, la championne de France, celle qui avait, avec la Roumaine Camelia Potec, infligée à Manaudou sa première défaite sur la distance depuis quatre ans, a un tout petit peu coincé dans la dernière longueur. Suffisamment pour voir le podium lui glisser entre les doigts. Pour huit malheureux centièmes. " J'avais tout : le physique, le mental, estime-t-elle. J"y suis allée jusqu"au bout mais les autres étaient plus fortes. Elles ont réussi à nager plus vite sur la fin, voilà, c'est tout. Il ne me manque rien. Vraiment rien."
Ce n'est à l'évidence pas une consolation, mais le clan français n'est pas le seul à avoir connu une énorme désillusion dans cette course. Federica Pellegrini, la grande rivale italienne de Manaudou, qui a dépossédé la Française de son record du monde, a complètement craqué sous la pression. Donnée grande favorite, elle échoue à la cinquième place, en 4'04"56. Loin, très loin de ce dont elle est capable. Echec, aussi, dans une moindre mesure, pour Katie Hoff. La nouvelle merveille de la natation US monte certes sur la boite, mais cette médaille d'argent doit lui laisser un petit goût amer.
Finalement, c'est donc celle qu'on n'attendait pas vraiment, Rebecca Adlington, qui a décroché la timbale. Sortie dès les séries lors des Mondiaux de Melbourne l'année dernière, la Britannique de 19 ans effectue donc un bond de géant dans la hiérarchie. Mais cette finale est allée beaucoup moins vite que prévu, et Adlington. Il lui a "suffi" de nager en 4'03"22, soit près de deux secondes au-dessus du record du monde, pour l'emporter. Les Britanniques ramassent au passage également la médaille de bronze, grâce à Joanne Jackson. Les Françaises, elles, sont moins bien loties. Les temps changent. Malheureusement.
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