TOKYO 2020 - 50 m : Caeleb Dressel et Florent Manaudou, une explication finale qui peut être historique

Pour le "plaisir" et beaucoup plus que cela. La finale du 50 m nage libre dans le bassin tokyoïte est devenue un rendez-vous à ne pas manquer dans ces Jeux Olympiques. Pour l'histoire de la natation et le sport français. A la ligne d'eau N.4 ce dimanche, Caeleb Dressel va s'élancer pour rejoindre une légende de son sport en complétant sa moisson folle. Et à ses côtés, Florent Manaudou, qui peut confirmer son réveil tonitruant de la plus belle des manières.

Caeleb Dressel se retrouve face à un défi à sa mesure. Il est pourtant immense sur le papier. Mais au fil des plongeons, le sprinter floridien de 24 ans démontre depuis le début de cette édition japonaise qu'il n'est pas du style à trembler. Déjà sacré champion olympique du 100m nage libre et du relais 4x100m, il a ajouté une troisième médaille d'or à sa collection en dominant tranquillement sur 100m papillon où il a abaissé son propre record du monde.

Avant de s'élancer sur le relais 4x100m 4 nages messieurs où il visera un dernier titre pour conclure en beauté son aventure japonaise, Caeleb Dressel peut remonter le temps en rejoignant une légende de la natation et du sport. Tout simplement. Comment ? Il vise le doublé 50m - 100m. Un enchaînement que personne n'est parvenu à réaliser sur une même édition depuis Aleksandr Popov ! Le Tsar, maître absolu du sprint dans les années 1990, avait signé le doublé 50m - 100m à Barcelone en 1992 puis à Atlanta en 1996. Dressel peut l'imiter ce dimanche !

Sur le papier, l'Américain semble intouchable. Mais sur un 50m, le moindre détail compte. Et les surprises ne sont pas rares. "Je pense que Caeleb (Dressel) sera devant. Après, il a le droit aussi de faire des erreurs parfois, j'espère que ça sera demain pour nous", a ainsi confié Florent Manaudou avec un sourire qui témoigne de son état d'esprit du moment. Le Français est en embuscade. Sans pression. Revenu à la natation au printemps 2019 après avoir passé deux ans et demi au handball, le sprinter du CN Marseille vit une renaissance rafraîchissante à Tokyo.

Pourtant décevant en mai et juin, le triple champion du monde 2015 surprend. Il est détendu. Et profite vraiment de ses Jeux. Ça se voit hors des bassins. Et surtout dans l'eau ! Deuxième chrono des séries, il a remis ça samedi lors des demies avec son meilleur chrono depuis son retour à la natation (21''53). Personne n'a fait mieux… à part Caeleb Dressel bien sûr (21''42). Alors que peut-il espérer ? "J'aimerais bien abaisser encore un petit peu ce chrono demain, et pourquoi pas rêver d'un petit podium", a-t-il avoué.

Et pourquoi pas plus pour le triple champion du monde 2015 ? Caeleb Dressel est-il vraiment intouchable ? "Une course, ce n'est jamais gagné (d'avance), il faut qu'il (ndlr Caeleb Dressel) aille la chercher comme nous", annonce le petit frère de Laure Manaudou. Revenu dans les bassins avec l'impossible défi de reconquérir l'or olympique du 50 m, "Flo", champion olympique 2012 et médaillé d'argent 2016, signerait déjà une performance énorme en allant chercher un nouveau podium. Trois médailles en trois Jeux en 50 m et après s'être offert une pause de plus de deux ans pour se frotter à la Nationale 2 du Hand, ce serait détonant. Comme cette finale du 50m !