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"Une saison bien engagée"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/10/2010 à 20:21 GMT+2

Denis Auguin, l'entraîneur d'Alain Bernard, est content de l'attitude de son nageur et des autres athlètes du CN Antibes au meeting de Rouen, ce week-end. Il parle aussi de l'encadrement psychologique au service du groupe qui évite aux compétiteurs de disperser leurs énergies.

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Crédit: Eurosport

Vous aviez donné comme consigne à vos nageurs qu'ils se fassent plaisir sérieusement ce week-end à l'Arena Sprint à Rouen. Contrat rempli ?
Denis Auguin : Oui, ils ont été sérieux et ils ont pris du plaisir à nager. Tellement d'ailleurs que c'était compliqué de composer les relais car ils voulaient tous les nager. C'est une bonne compétition pour repartir. Ils sont sur des bases bien meilleures que l'an dernier à la même époque. Sans doute il n'y a plus la surprise de nager sans combinaison. Franchement la saison est bien engagée...
Vous avez mis en place un nouveau système d'entraînement basé sur la surprise au quotidien. Est-ce que vous commencez à en ressentir les effets ?
D.A. : Je ne sais pas si cela intervient sur le résultat de cette compétition. Cela influe en revanche sur le travail qu'ils effectuent chaque jour. Le fait de ne pas trop savoir ce qui les attend à chaque séance, les conduit à être un peu plus en éveil, un peu attentifs. Moi, j'essaye de les surprendre en permanence. Cette situation nouvelle les pousse à s'adapter, à être réactifs. De mon côté, elle m'impose à être créatif. C'est assez intéressant. Finalement, on accomplit un travail sans doute plus difficile que l'an dernier à la même époque sans qu'ils s'en rendent compte.
Dans le détail, vous pensez quoi du 100m NL d'Alain Bernard aujourd'hui ?
D.A. : Je suis satisfait, ce n'est pas mal ce qu'il fait. Il n'avait pas du tout nagé en petit bassin à la même époque l'an dernier et sans combinaison. Sur ces repères-là on a un an de retard. Ce n'est pas grave. C'est cohérent dans la nage. Il y a des petites erreurs, je viens de regarder la vidéo. On avait décidé de faire un 100m NL très linéaire du début à la fin et il s'y est tenu. Il a fait un bon 50 m NL hier. Le plus important, c'est qu'il est très joyeux et très frais tous les jours à l'entraînement.
Mylène Lazare, spécialiste du 200m NL, elle aussi, fait un bon 100m NL puisqu'elle est la première française de la course.
D.A. : Oui, je l'ai félicitée. Ce n'est pas une surprise pour moi. Il fallait qu'elle arrive à montrer ce qu'elle sait faire. Petit à petit elle parvient à mettre les choses en place. C'est plus difficile pour elle en petit bain car elle n'est pas une sprinteuse pure. Mais pour faire un grand 200m NL il faut qu'elle gagne en vitesse. C'est une satisfaction.
 Vous avez intégré une compétence psychologique au sein du groupe. Quel est son apport ?
D.A. : C'est assez difficile à dire. Son intervention est basée sur la fluidité des échanges, des contacts et de la communication avec les athlètes. On travaille là dessus. Ce gain de fluidité dans la communication permet d'éviter des moments de stress, de tension, de conflit. Cela amène un gain au plan énergétique. On travaille pour que chacun puisse s'exprimer de façon très libre mais en allant à chaque fois au bout de choses. Petit à petit on y parvient plus vite. Cela évite des moments de stress. On désamorce plus vite d'éventuels conflits qui ne sont pas sources de progrès à l'entraînement.
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