Il y a 30 ans, Noah...

C'était il y a trente ans aujourd'hui. Le 5 juin 1983, Yannick Noah battait Mats Wilander en finale de Roland-Garros. Depuis, il attend toujours un successeur tricolore au palmarès du simple messieurs à Paris. Parce qu'ils sont rares à l'échelle du sport français, ce type de moment a un côté inoubliable et, souvent, fédérateur. Ceux d'entre nous qui ont soufflé suffisamment de bougies pour avoir vécu le sacre de Noah et qui aiment passionnément le sport savent à peu près à coup sûr où ils étaient ce dimanche 5 juin. Ce qu'ils faisaient. Avec qui.

Il en va ainsi de tous les grands évènements. Les supporters marseillais peuvent vous raconter avec une précision d'horloger comment ils ont vécu la finale victorieuse face à l'AC Milan en 1993. Idem pour ceux du PSG pour la victoire contre le Real ou la finale de Coupe des coupes remportée contre le Rapid Vienne. Et tous les plus de 20 ans, oui tous, nous pouvons dire où nous étions le soir du 12 juillet 1998. Elément fédérateur parmi les éléments fédérateurs puisque, même ceux ou celles qui ne comptent pas parmi la confrérie un peu folle des dingues de sport ont cette aptitude en ce qui concerne le France-Brésil de 1998.

De ce constat a germé une question, dont la réponse a débouché sur une idée. En prenant comme point de départ la victoire de Noah, et en l'incluant dans cette période, quels sont les grands moments vécus par le sport français? Combien y en a-t-il eu? Lorsque, en nous interrogeant, nous avons, de façon spontanée, pu retrouver des dizaines de séquences fortes, nous nous sommes dit qu'il pourrait être intéressant d'essayer de faire resurgir ce passé. Un moment, ça peut être un résultat, une performance, une image, un exploit, un match, un but, une compétition toute entière. C'est, dans tous les cas, une émotion. Joie, peine, tristesse, frustration, espoir. Le grand moment sportif s'ancre dans la mémoire parce que, instantanément, il a suscité une émotion chez nous. Ce sont ces émotions que nous allons essayer de faire resurgir. Il s'agit avant tout de raconter des histoires. Individuelles ou collectives. D'hommes ou de femmes. Des tranches de vie plus que des tranches de gloire.

Bien sûr, c'est une façon de leur rendre hommage à tous. Très égoïstement, c'est aussi le plaisir de retrouver ces émotions vécues. Mais nous avons aussi souhaité, pour chacun de ces moments forts, tenter de trouver son essence profonde, ce pourquoi il a laissé une trace souvent indélébile et ce qui, six mois, 10 ans ou 30 ans après, reste de cette page du sport français. Nous avons retenu 100 grands moments sur ces 30 années. Le plus dur a été d'en écarter le double. Vous ne manquerez pas, nous en sommes sûrs, de pester contre ces oublis qui sont en réalité des choix, par définition arbitraires et subjectifs. Vous pesterez parce que, tel ou tel se retrouve trop haut ou trop bas dans ce classement qui, entre nous, ne constitue pas l'essentiel ici. Il n'est qu'un prétexte, ne l'oubliez pas. Néanmoins, il est possible qu'au détour d'une ou deux de ces histoires souvent pas comme les autres, vous puissiez voir remonter à la surface, comme une Madeleine de Proust, des souvenirs plus ou moins enfouis.

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Mercredi 5 juin: 100 à 91
Jeudi 6: 90 à 86
Vendredi 7: 85 à 81

Lundi 10: 80 à 76
Mardi 11: 75 à 71
Mercredi 12: 70 à 66
Jeudi 13: 65 à 61
Vendredi 14: 60 à 56
Samedi 15: 55 à 51

Lundi 17: 50 à 46
Mardi 18: 45 à 41
Mercredi 19: 40 à 36
Jeudi 20: 35 à 31
Vendredi 21: 30 à 26
Samedi 22: 25 à 21
Dimanche 23: 20 à 16

Lundi 24: 15 à 11
Mardi 25: 10 à 6
Mercredi 26: 5-4
Jeudi 27: 3-2
Vendredi 28: 1