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L'AMA lève la suspension du laboratoire français de Châtenay-Malabry

ParAFP

Mis à jour 21/12/2017 à 20:33 GMT+1

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a levé jeudi la suspension du laboratoire antidopage français de Châtenay-Malabry, après une contamination d'échantillons décelée fin août, a appris l'AFP auprès de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Echantillons sanguins pendant un contrôle anti-dopage

Crédit: AFP

La suspension du laboratoire antidopage français de Châtenay-Malabryn est levée. Cette dernière avait été décidée par l'AMA après une contamination d'échantillons. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).avait signalé cette contamination, due à des prélèvements sur des bodybuilders très concentrés en stéroïdes, provoquant la suspension des analyses au sein de l'unique laboratoire antidopage français.
"Lors d'un audit réalisé sur place les 4 et 5 décembre 2017, l'AMA a constaté que les actions correctives mises en place par le laboratoire dès la première semaine de septembre étaient de nature à empêcher toute nouvelle survenue de l'incident signalé le 28 août dernier", a expliqué l'AFLD. "Les auditeurs n'ont relevé aucun autre problème justifiant le maintien de la suspension", ajoute l'agence française.

Un coût de 600.000 euros pour le laboratoire de Châtenay-Malabry

Parmi les mesures prises immédiatement, la modification des conditions de rinçage, l'ajout d'échantillons "neutres", remplis d'eau, pour mieux détecter une éventuelle contamination et le fait de privilégier du matériel jetable plutôt que lavable pour toutes les manipulations d'échantillon, a expliqué à l'AFP le secrétaire général de l'AFLD, Mathieu Teoran. La suspension, décidée le 26 septembre, treize jours après l'attribution des JO-2024 à Paris, avait constitué un coup dur pour l'antidopage français. Elle avait reposé la question des moyens et du niveau du laboratoire de Châtenay-Malabry, en pointe dans les années 1990 et 2000, avec notamment la mise au point du premier test contre l'EPO en 2000.
Cette suspension a aussi eu un coût, car elle a contraint le labo à renoncer à des analyses et à envoyer ses échantillons à l'étranger pour les faire analyser dans un autre laboratoire accrédité par l'AMA. Ce coût s'élève à environ 600.000 euros pour le laboratoire de Châtenay-Malabry, sur un budget annuel de l'AFLD de 10 millions d'euros, a expliqué à l'AFP Mathieu Teoran.

9800 contrôles prévus en 2018

L'AFLD indique avoir pu atteindre son objectif de 8200 contrôles en 2017 grâce au soutien financier du ministère des Sports. "Grâce à la reprise d'activité du laboratoire de Châtenay-Malabry et la revalorisation de la subvention versée par l'Etat, l'AFLD sera en mesure d'augmenter le nombre de contrôles en 2018 (+ 20 %, soit 9800 prélèvements)", indique aussi l'agence.
Les suspensions de laboratoires en raison d'irrégularités au regard des standards stricts de l'AMA ne sont pas des décisions rares et peuvent toucher des labos réputés. Ainsi, le laboratoire de Los Angeles avait été partiellement suspendu entre juin et octobre dernier. Sur les 34 laboratoires normalement accrédités par l'AMA dans le monde, trois sont suspendus et deux ont été révoqués, ceux de Bloemfontein en Afrique du sud et d'Almaty au Kazakhstan.
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