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Magnus Ericsson à la tête du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry

ParAFP

Mis à jour 30/08/2019 à 11:56 GMT+2

Le Suédois Magnus Ericsson, qui dirigeait le laboratoire antidopage de Stockholm, va prendre lundi la tête du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, avec les Jeux olympiques de Paris 2024 en ligne de mire.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Le laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry change de directeur. Le Suédois Magnus Ericsson, âgé de 48 ans, succède au professeur Michel Audran, qui prend sa retraite à 71 ans, a annoncé l'AFLD ce vendredi. C'est la première fois que ce laboratoire ne sera pas dirigé par un Français. Désigné le 13 juin par le collège de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), le Suédois aura la charge de conduire le laboratoire français jusqu'aux Jeux olympiques de Paris-2024, avec la Coupe du monde de rugby également organisée en France un an plus tôt.

Incertitudes autour du site

D'ici là, il devra mener un chantier délicat, celui du déménagement du laboratoire, situé dans un ancien gymnase réhabilité à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), vers des locaux plus modernes sur le campus d'Orsay de l'Université Paris-Sud.
Le laboratoire français doit investir ses nouveaux locaux au cours du premier semestre 2023, grâce au financement de l'Etat. Mais la région Ile-de-France, qui veut récupérer ses locaux de Châtenay-Malabry dès le 1er janvier 2020, demande son départ dès la fin de l'année et propose que le laboratoire aille s'installer sur un autre site, sur le Génopole d'Evry. Une solution peu envisageable pour l'AFLD, qui craint un déménagement précipité dans des locaux moins adaptés que ceux d'Orsay, et qui tient au rattachement à Paris-Sud.

Bonne réputation

Formé à l'université de Stockholm, spécialiste en chimie, Magnus Ericsson jouit d'une bonne réputation dans la communauté mondiale de l'antidopage. "Il a contribué à redresser le laboratoire de Stockholm, qui avait perdu du crédit", a indiqué un acteur du secteur à l'AFP, sous couvert d'anonymat. Fleuron français à l'origine de la première méthode de détection de l'EPO en 2000, le labo de Châtenay avait ensuite perdu du crédit par rapport à certains de ses homologues européens. Mais l'arrivée de Michel Audran, spécialiste du dopage sanguin, début 2017, a permis de redresser la barre.
Le laboratoire a notamment perfectionné la méthode de recherche des micro-doses d'EPO, permettant d'augmenter la fenêtre de détection (de 24 à 48h), mais ces élements doivent encore être validés par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le labo a quand même subi un coup dur en septembre 2017, quand l'AMA a suspendu son accréditation à cause d'une contamination accidentelle d'échantillons aux stéroïdes prélevés sur des bodybuilders ultra-dopés. Cette suspension a été levée dès le mois de décembre 2017.
Le laboratoire a réalisé près de 13.000 analyses d'échantillons en 2018.
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