Sportifs de l'année : Djokovic, l’incontournable roi du circuit

Sport : Tennis
Nombre de points : 75
Nombre de citations : 16
Meilleur classement : 1er
Classement 2019 : 13e

Parce que le patron du circuit, c’est encore (et toujours) lui. Pour la sixième fois (2011, 2012, 2014, 2015, 2018 et 2020) sur les dix dernières années, Novak Djokovic toise ses adversaires installé confortablement sur son trône de numéro 1 mondial. Un bilan d'autant plus remarquable qu'il équivaut au double de celui de son plus grand rival sur la période et dauphin cette saison, Rafael Nadal (numéro 1 mondial en 2013, 2017 et 2019).

Désormais l’égal de Pete Sampras – l’Américain ayant toutefois réussi l’exploit de le faire sur 6 saisons consécutives –, Djokovic a surpassé dans ce domaine ses deux acolytes du "Big 3" (Federer et Nadal l’ont accompli à 5 reprises chacun). Certes, la pandémie de coronavirus a indéniablement tronqué l’exercice 2020, l’amputant de cinq mois de compétition, dont un tournoi du Grand Chelem (Wimbledon) et 6 Masters 1000, ce qui tend à relativiser quelque peu la portée de la performance du Serbe.

Mais à désormais 33 ans bien révolus, la régularité au plus haut niveau du "Djoker" ne cesse de bluffer : 41 victoires pour 5 défaites (soit 89 % de succès), 4 titres remportés auquel il faut ajouter l’ATP Cup avec la Serbie, les chiffres sont encore étourdissants. Et s’il n’a pu gagner "qu’un" Majeur sur les trois joués cette saison, il peut s’enorgueillir d’avoir rejoué une finale à Roland-Garros pour la première fois depuis son triomphe sur la terre battue parisienne en 2016. Malgré le couac de son auto-élimination en huitième de finale de l’US Open, il est devenu le premier joueur de l’histoire à remporter à deux reprises tous les Masters 1000 en s’imposant à Cincinnati. Aucun autre n’a réussi à le faire ne serait-ce qu’une fois.

Enfin, s’il n’a pas toujours été heureux dans ses prises de position, Djokovic aura été quasiment systématiquement au centre de l'actualité tennistique. De ses succès sur le court à la création d’une nouvelle association des joueurs, en passant par le fiasco de l’Adria Tour, sans oublier son rôle pris à bras le corps de porte-parole de ses collègues sur le circuit, il s’est totalement investi sur et en dehors du court, confiné ou pas. C’est encore lui qui a lancé de nouveaux débats sur les cinq sets en Grand Chelem ou encore les juges de ligne. Plus que jamais, sa personnalité attire ou révulse. A défaut d'être le plus populaire, il est devenu le personnage central du tennis mondial en 2020.

3 février : Au terme d’une finale à rebondissements où il a semblé un temps céder face à Dominic Thiem qu’il domine finalement en cinq sets (6-4, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4), Djokovic s’adjuge un 8e titre à Melbourne (record absolu). Il reprend la place de numéro 1 mondial.

29 février : Vainqueur facile de Stéfanos Tsitsipas en finale à Dubaï, Djokovic conclut invaincu (18-0) un début de saison idéal qui l’aura couronné trois fois en comptant l’ATP Cup inaugurale avec la Serbie.

29 août : Djokovic reprend le cours de sa saison aux Etats-Unis. Imperturbable, il s’impose lors du tournoi de Cincinnati délocalisé à New York. Il devient le seul joueur à avoir remporté tous les Masters 1000 à deux reprises au moins.

6 septembre : Frustré d’avoir concédé le break en fin de premier set de son huitième de finale de l'US Open face à Pablo Carreno Busta, le numéro 1 mondial envoie derrière lui sans regarder une balle. Touchée malencontreusement, une juge de ligne s’effondre. L'arbitre applique le règlement et disqualifie le Serbe. C’est donc Djokovic lui-même qui met fin à son invincibilité en 2020.

11 octobre : En finale à Roland-Garros pour la première fois depuis quatre ans, il est balayé par Nadal (6-2, 6-0, 7-5). Bien que sonné par cette claque qui l’empêche de se rapprocher du record de 20 Majeurs désormais co-détenu par Federer et Nadal, il assure deux semaines plus tard à Vienne sa place de numéro 1 mondial en fin de saison.