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Le patinage français compte sur le couple Papadakis-Cizeron et Aymoz pour redorer son blason

ParAFP

Mis à jour 21/01/2020 à 17:42 GMT+1

CHAMPIONNATS D'EUROPE - Le patinage français, plombé par deux affaires, compte sur le couple Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron, et son visage montant, Kevin Aymoz, pour occuper le devant de la scène aux Championnats d'Europe, de mercredi à samedi à Graz en Autriche.

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron

Crédit: Getty Images

L'hiver est troublé pour le patinage tricolore. Début décembre, Morgan Ciprès, champion d'Europe en titre et médaillé de bronze mondial 2018 en couples - mais qui avait décidé, avec sa partenaire Vanessa James, de souffler cette saison pour prolonger leur carrière jusqu'en 2022 - a été mis en cause par le journal américain USA Today. Le quotidien a rapporté que le patineur de 28 ans avait envoyé fin 2017 deux photos obscènes à une adolescente de treize ans qui s'entraînait dans la même patinoire que lui, en Floride.
Après quelques jours de silence, la Fédération française des sports de glace a indiqué ne pas avoir "en l'état des informations disponibles, de motif pour ne pas accorder sa confiance" à Ciprès, "sans pour autant excuser ce fait s'il devait se révéler exact". Début janvier, c'est sur un autre terrain que l'actualité du patinage français a dérapé : un contrôle positif à la cocaïne de Laurine Lecavelier (23 ans), cinquième des Championnats d'Europe 2019, révélé par l'Equipe. Ni Ciprès, ni Lecavelier - cette dernière suspendue provisoirement - ne patineront sur la glace autrichienne.
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Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron sont une nouvelle fois très attendus.

Crédit: Getty Images

Au contraire, Papadakis (24 ans) et Cizeron (25 ans) devraient y briller : sacrés sans discontinuer depuis 2015, les deux danseurs sont sur le point d'égaler le duo le plus titré de l'histoire au niveau européen, les Soviétiques Liudmila Pakhomova et Aleksandr Gorchkov, six fois couronnés dans les années 1970, mais pas consécutivement. Une sixième médaille d'or continentale ferait aussi d'eux les patineurs français les plus titrés de l'histoire sur la scène européenne, devant Surya Bonaly, sacrée cinq fois entre 1991 et 1995, et Alain Giletti, autant récompensé entre 1955 et 1961.

"Leurs adversaires savent qu'ils sont en concurrence avec un couple légendaire"

Cet hiver comme le précédent, il y a Papadakis-Cizeron et les autres. Eux qui ne se sont plus inclinés depuis leur mésaventure olympique il y a deux ans continuent de porter la danse sur glace vers des horizons jusque-là inexplorés. Tant au niveau des scores, à l'image de leur danse rythmique notée au dessus des 90 points (90.03), une première, au Grand Prix du Japon en novembre, qu'artistiquement, avec leur danse libre montée sur un slam.
On s'attend une fois de plus à ce que rien ne résiste aux quadruples champions du monde (2015, 2016, 2018 et 2019). "Je ne vais pas dire que leurs adversaires ne cherchent même plus à les battre, mais ils savent qu'ils sont en concurrence avec un couple légendaire, d'un niveau rarement atteint. Je vois le respect qu'ils imposent. Je sens qu'il n'y a pas de déception chez les autres quand ils terminent deuxièmes derrière Papadakis et Cizeron. Quelque part, c'est un honneur d'avoir été battus par des grands champions comme eux", décrit à l'AFP leur entraîneur Romain Haguenauer.
Si Papadakis et Cizeron ont largement déployé leurs ailes sur leur discipline, Aymoz (22 ans) prend lui son envol. Premiers podiums en Grand Prix, le circuit principal de la première moitié d'hiver, à Grenoble puis au Japon, première qualification pour la prestigieuse finale du Grand Prix et premier podium (3e), aux côtés des deux patineurs stars du moment, l'Américain Nathan Chen et le Japonais Yuzuru Hanyu, et le voilà prétendant naturel au podium européen, et même à l'or.

Aymoz : "Le titre, j'y pense"

"Je veux monter sur le podium, c'est mon objectif, assume auprès de l'AFP le patineur, qui s'entraîne en Floride depuis près de trois années, et avait fini quatrième il y a un an. Je veux continuer sur la bonne dynamique de la saison." "Le titre, j'y pense, quand on peut l'obtenir, bien sûr on y pense, concède-t-il. Mais je ne veux pas me mettre de pression en me disant : "je veux absolument être premier."
En tout cas, l'occasion est belle : le trône continental, trusté depuis 2013 par l'Espagnol Javier Fernandez, désormais retraité, est vacant. C'est précisément depuis cette date que le patinage français n'a plus décroché de médaille européenne dans la compétition messieurs (Amodio en argent).
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