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"Copinage" et "intérêt personnel" : La Fédération française de patinage encore en pleine ébullition

ParAFP

Publié 21/10/2022 à 21:38 GMT+2

La Fédération française des sports de glace (FFSG) de nouveau en ébullition : son secrétaire général et son trésorier dénoncent dans un courrier, dont l'AFP a eu copie, "copinage", "entre-soi" et "intérêt personnel" quatre mois après l'élection de Gwenaelle Noury soupçonnée d'être téléguidée par l'ancien président Didier Gailhaguet.

La Fédération française des sports de glace est dans le trouble

Crédit: Getty Images

La Fédération française des sports de glace (FFSG) de nouveau en ébullition: son secrétaire général et son trésorier dénoncent dans un courrier dont l'AFP a eu copie "copinage", "entre-soi" et "intérêt personnel" quatre mois après l'élection de Gwenaelle Noury soupçonnée d'être téléguidée par l'ancien président Didier Gailhaguet.
Dans un courrier adressé au conseil fédéral, Patrice Martin, actuel secrétaire général de la Fédération française des sports de glace, et Loris Bertand, trésorier, se disent "marginalisés dans la gouvernance", "confrontés à des décisions unilatérales" comme des "fins de mission brutales, sans aucun égard pour les personnes concernées" ou encore "des engagements budgétaires décidés et orientés vers des prestataires préalablement ciblés", etc.
Ils dénoncent des "méthodes d'un autre temps", "privilégiant l'entre-soi, le copinage et l'intérêt personnel au détriment même de l'intérêt général". Sans "changement rapide, clair et net de ligne directrice", préviennent les deux hommes dans ce courrier daté du 20 octobre, la fédération "se dirige vers une nouvelle catastrophe à moins de deux ans des JO" (d'été) de Paris.
Inconnue dans le monde du patinage, Gwenaelle Noury avait remporté le 25 juin dernier l'élection à la présidence de la FFSG, évinçant la sortante Nathalie Péchalat qui avait assuré que sa concurrente était téléguidée par l'ancien président Didier Gailhaguet, qui avait été poussé à la démission au printemps 2020 accusé d'avoir couvert un entraîneur mis en cause pour viols et agressions sexuelles. Contactée par l'AFP vendredi soir, Gwenaelle Noury n'a pas pu être jointe.
Opacité des décisions
Difficile d'y voir clair dans cette fédération habituée aux manoeuvres en coulisses, à parfois plusieurs bandes. Joint par l'AFP, Patrice Martin a insisté sur "l'opacité des décisions" et sur sa demande de "transparence" et souhaite "alerter" le conseil fédéral de la fédération qui fait figure "d'organe de contrôle". "Si l'idée est de reconstruire l'ancienne fédération", cela ne lui convient pas, fulmine-t-il. Il a assuré ne pas être en contact avec Didier Gailhaguet mais "beaucoup de gens le sont" dit-il, accréditant les soupçons entourant l'élection de Mme Noury.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait reçu la nouvelle présidente juste après son élection. Patrice Martin a précisé à l'AFP qu'il n'avait "pas besoin d'être président" pour répondre à ceux qui lui prêtent depuis quatre mois le dessein de prendre la tête d'une fédération olympique, alors qu'il dirige déjà la fédération de ski nautique mais qui elle n'est pas olympique.
Le choix du nouveau directeur technique national (DTN), Djamel Cheikh, avait fait l'objet de toutes les attentions, avaient rapporté plusieurs sources à l'AFP compte tenu des soupçons de proximité entre Noury et Gailhaguet. Ce dernier a régné sur les patinoires presque sans discontinuer pendant plus de deux décennies.
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