Le Gouvello est arrivée

Raphaëla Le Gouvello a officiellement franchi la ligne d'arrivée dimanche à 8h locales (22h GMT) au large de la Pointe Vénus, mais c'est à 15h30 locales (01h30 GMT) qu'elle est entrée dans le port de Papeete, après 89 jours et 14 heures passés en mer. La planche de la Française a dû être tractée pour les dernières centaines de mètres, le vent étant complètement tombé en milieu d'après-midi. C'est d'ailleurs cette absence de vent depuis plusieurs jours qui a différé son arrivée prévue jeudi.

Le président du gouvernement territorial de la Polynésie Française Gaston Flosse et l'ensemble du gouvernement ont préparé un accueil exceptionnel avec chants et danses de Tahiti. Un orchestre traditionnel sur une grande pirogue double a escorté la navigatrice jusqu'au quai principal, ainsi qu'une véritable armada composée d'une soixantaine de pirogues individuelles et d'une quarantaine de voiliers.

A quai, des centaines de personnes l'attendaient mais les premiers mots de Raphaëla Le Gouvello étaient destinés à sa mère, qu'elle a appelée au téléphone en posant pied à terre. Un groupe de danse l'a ensuite invitée pour un tamouré (danse polynésienne à deux temps) endiablé auquel elle n'a pas résisté, dansant elle-même avec un guerrier marquisien.

A la question de savoir si elle n'espérait pas un peu de repos, la véliplanchiste a répondu qu'elle entendait profiter pleinement de l'accueil "extraordinaire" qui lui était réservé, précisant qu'après trois mois de solitude elle avait besoin de contact humain. Elle a exprimé également le désir de manger du poisson frais et cru et de la viande grillée, mais sa nutritionniste a pour l'instant recommandé de ne lui donner que quelques fruits avant la reprise d'une alimentation normale.