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XV de France | Thomas Ramos ou Melvyn Jaminet, qui à l'arrière en Irlande ? Un débat entretenu en quatre points

Simon Farvacque

Mis à jour 08/02/2023 à 14:53 GMT+1

TOURNOI DES 6 NATIONS - Chaque composition du XV de France fait l’objet de peu de débats, tant les cadres sont nombreux. Mais autour du poste d’arrière, la question reste prégnante : qui de Thomas Ramos ou de Melvyn Jaminet doit débuter samedi en Irlande (15h15) ? Pour quatre raisons, le choix de reconduire Ramos - titulaire en Italie - ne semble pas évident. Le XV de départ sera annoncé ce jeudi.

Lafond sur la com' de Galthié : "Fabien va les tuer en interne"

Deux hommes pour une place. Thomas Ramos ou Melvyn Jaminet se disputent le poste d’arrière du XV de France, qui a évité de peu le naufrage en Italie dimanche… avec Ramos à son bord. Son profil polyvalent est un atout, aux yeux de Fabien Galthié. "Il est très complice avec Romain Ntamack et Matthieu Jalibert, c’est un peu comme un deuxième numéro 10", expliquait ainsi le sélectionneur des Bleus, avant le début du Tournoi des 6 Nations, dans les colonnes du Midi Olympique. Cette double casquette (ouvreur/arrière) convient parfaitement au jeu que le staff français veut mettre en place. Pourtant, elle ne suffit pas à clore le débat, avant le périlleux déplacement de samedi en Irlande (15h15).

1 - La fragilité du statut de Ramos

Le numéro 15 ne semble pas brodé dans le dos de Ramos. Une précision qui peut paraître incongrue mais est notable, tant le staff des Bleus est conservateur. On le serait à moins, puisqu’en misant sur des titulaires clairement identifiés, la sélection tricolore a enchaîné quatorze victoires, série en cours. Dans le groupe France, certains joueurs disposent d’un "crédit" qui leur permet de voir venir – ils ont "desparties gratuites au flipper", comme aime à l'imager notre consultant Jean-Baptiste Lafond.
Les titularisations de Romain Ntamack et Cyril Baille début novembre face à l’Australie, dès leur retour de blessure et alors que l’ouvreur n’avait même pas repris la compétition en club, ont récemment illustré cette tendance. Sans sa rechute, Gabin Villière aurait peut-être connu un destin similaire dans ce Tournoi. Mais Thomas Ramos n’entre pas encore dans la catégorie des indéboulonnables. Lors de la dernière Tournée, c’est justement le forfait de Jaminet qui lui a permis d’obtenir des galons de titulaire. Il n’a pris part qu’à trois rencontres lors du Grand Chelem 2022, toujours dans la peau du remplaçant.

2 - Ramos a manqué le coche à Rome

Ramos a donc saisi l’opportunité d’inverser la hiérarchie… mais il a manqué l’occasion de cimenter le nouvel ordre établi. S’il n’a pas signé une performance indigne à Rome, son match a été émaillé de points négatifs. Un ballon de contre qu’il a mal négocié avec Damian Penaud aurait pu – dû, à l’aune de l’exigence qu’implique la nouvelle dimension du XV de France – aboutir à un essai, dès le début de la rencontre. Une touche qu’il n’a pas trouvée a été à l’origine d’un énorme temps fort italien. Ajoutez à cela un 4/6 dans l’exercice du but et vous obtenez un bilan "moyen moins" et un débat préservé.
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Lafond et la "maison de retraite" anglaise : "Farrell, Itoje, Vunipola… ils sont cuits, cramés !"

3 - Jaminet hors groupe et pourtant…

En Italie, Melvyn Jaminet n’était même pas la doublure de Thomas Ramos. Hors du groupe des 23, l’ancien arrière de l’USAP n’est pour autant pas relégué à des années-lumière du rectangle vert, par ce déclassement. L’organisation du banc tricolore, avec six avants (dont Sekou Macalou, capable de dépanner à l’aile) et deux demis, place Jaminet dans une situation sans nuance. Son manque de polyvalence relatif (il a déjà joué à l’ouverture, bien plus jeune) fait quasiment de lui… un titulaire ou rien. Son absence sur la feuille de match, dimanche dernier, ne semble donc pas rédhibitoire.

4 - Le jeu au pied, clef du duel en Irlande ?

Surtout que Melvyn Jaminet a une précieuse corde à son arc, avant le choc de Dublin. "Il a le jeu au pied le plus long et le plus haut du circuit international", assure Galthié, toujours chez nos confrères du "Midol". L’affiche entre les deux meilleures nations au monde pourrait basculer au gré de séquences de jeu d’occupation. Ramos sera-t-il jugé un peu moins apte que son coéquipier du Stade Toulousain à gagner ce "bras de fer du pied" ? S’il est reconduit ce jeudi et donne satisfaction samedi, il ne sera pas loin d’intégrer la caste des inamovibles. D’où un enjeu majeur, à l’un des rares postes encore "à pourvoir" en équipe de France, à sept mois de la Coupe du monde.
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Thomas Ramos a eu une opportunité dès le début d'Italie-France | 05/02/2023

Crédit: Getty Images

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