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Tournoi des 6 Nations | Le XV de France de Fabien Galthié bombe le torse : "On est certainement l'équipe à battre"

Simon Farvacque

Mis à jour 19/03/2023 à 10:15 GMT+1

TOURNOI DES 6 NATIONS - Un succès mais pas de miracle. Victorieux samedi face au pays de Galles au Stade de France (41-28), les Bleus ont cédé leur couronne à l'Irlande, qui a signé le Grand Chelem. Pourtant, en conférence de presse, Fabien Galthié a fait preuve d'un aplomb marquant, au moment de considérer son équipe comme une référence. Très forte et très perfectible : une recette gagnante ?

Positif, Galthié retient les "80% de victoire dans le Tournoi" depuis 4 ans

Le XV de France a perdu son sceptre. L'Irlande est venue lui chiper grâce à un Tournoi immaculé, marqué par un succès probant contre le tenant du titre à Dublin, à l'issue d'un sommet d'intensité. Mais les Bleus sortent de la compétition sans avoir écorné leur statut de sélection en grande forme, candidate au sacre lors d'une Coupe du monde qui débutera dans six mois dans l'Hexagone (8 septembre-28 octobre). "On est certainement l'équipe à battre", a ainsi estimé Fabien Galthié, après la victoire tricolore 41-28 face au pays de Galles.
"J’espère que les équipes nous craignent", a appuyé à plusieurs reprises le sélectionneur français, en conférence de presse. Depuis sa prise de fonction, après le Mondial 2019, il se targue d'un excellent bilan sur la scène européenne : "En quatre Tournois, on a un taux de 80% de victoires. C'est très positif, de manière purement factuelle." Les grandes nations de l'hémisphère sud ont aussi cédé face à "son" XV de France, qui figure à la deuxième place du classement mondial, entre l'Irlande (1re) et la Nouvelle-Zélande (3e).
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Dupont souligne des errances défensives : "On se fait remonter souvent par notre faute"

"On a gagné dix-sept de nos dix-huit derniers matches, on l'oublie un peu vite"

Dans la dynamique globale de ce groupe, il y a de quoi se projeter avec appétit sur le grand rendez-vous planétaire, comme le souligne Cyril Baille : "On a gagné dix-sept de nos dix-huit matches, on l'oublie un peu vite." Thomas Ramos abonde, après le succès bonifié acquis au Stade de France ce samedi : "L'équipe de France va bien. On s'est rendu compte qu'en faisant des choses plus simples, qu'en se mettant moins en danger, on était capables de mettre 40 ou 50 points". Illustration avec une fessée historique infligée aux Anglais à Twickenham, il y a une semaine (10-53).
"On termine par une victoire, c'est important avant de basculer sur autre chose, poursuit Charles Ollivon. On avance, on est sur le bon chemin." Antoine Dupont, qui l'a remplacé dans le rôle de capitaine au sein du mandat de Galthié, se montre plus déçu et critique que le reste des troupes : "On joue pour gagner des titres (…) On se fait souvent remonter par notre faute". Mais cela témoigne plus d'une légitime exigence que d'une profonde inquiétude et cette remise en question perpétuelle a sans doute du bon.
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Romain Ntamack, Uini Atonio et Ethan Dumortier, tout sourire, lors du succès des Bleus face au pays de Galles - Tournoi des 6 Nations, le 18/03/2023

Crédit: Getty Images

"Grosse marge de progression"

Galthié identifie des axes de travail : "On a encore besoin d'améliorer notre défense et de mieux comprendre ces nouvelles règles (18 pénalités concédées lors du premier match, en Italie, 6 seulement face à Galles, NDLR)." Samedi, c'est aussi les trous d'air qui ont caractérisé la performance de ses joueurs. Le score est passé de 34-7 à 41-28, témoin de la propension, pointée du doigt par Dupont, à ne pas enfoncer la tête des rivaux sous l'eau. Avant ce relâchement, il y avait eu un retard à l'allumage.
"On n'est pas bien entrés dans le match, a concédé Uini Atonio, auteur de son premier essai en équipe nationale, dans cette rencontre un temps menée 7-0 par les Gallois (8e minute). La force de ce groupe, c'est de travailler dur et de bosser l'un pour l'autre. On est en progrès, ça se voit." Baille, son compère de la première ligne, se réjouit de ce qui peut découler de ces imperfections : "Il faut aussi se dire qu'on a une grosse marge de progression." Voilà qui a de quoi effrayer la concurrence. N'est-ce pas Fabien ?
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