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Champions Cup - Stade toulousain-Blue Bulls - Que valent les Bulls, qui affrontent Toulouse en huitièmes de finale ?

Paul Citron

Publié 29/03/2023 à 01:14 GMT+2

CHAMPIONS CUP - Les Bulls de Pretoria se présentent au Stadium de Toulouse ce dimanche, avec pour seule issue heureuse un exploit : faire tomber sur ses terres le prestigieux Stade toulousain. Mais quelles sont vraiment les chances de victoire de cet adversaire atypique, que les Rouge et noir découvrent puisqu’il fait partie des clubs sud-africains de cette Champions Cup ?

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Si on avait mis au défi l’EPCR, l’institution européenne des clubs de rugby, d’opposer un adversaire inédit au Stade toulousain en huitièmes de finale de la Champions Cup, elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre. Parce qu’une fois de plus, ce dimanche, les Toulousains vont entamer une nouvelle phase finale en Europe. Mais cette fois-ci, nulle province irlandaise, nulle équipe britannique à l’horizon. Ce sont les Bulls de Pretoria qui s’avancent au Stadium. Des Sud-Africains, dont on sait peu de choses – mais déjà davantage, depuis cette saison.
Accompagnée de ses semblables de la nation arc-en-ciel, elle a intégré le United Rugby Championship, avec les formations irlandaises, galloises, écossaises et italiennes. Pour un bilan parfaitement à l’équilibre, jusqu’ici : huit victoires et huit défaites en seize rencontres, et une place en milieu de tableau. En Champions Cup encore, les Blue Bulls sont sur la même dynamique. Deux victoires à domicile, à Pretoria, contre les Chiefs d’Exeter et le LOU, deux défaites à l’extérieur, chez ces mêmes équipes. Voilà qui nous avance peu.

Le voyage et l’indiscipline, les tares sud-africaines

Mais qui nous confirme tout de même ce que l'on pouvait imaginer : hors de leurs bases, les Bulls sont friables. On le serait à moins. Jouer en Europe est une opportunité qui vient avec son lot de complications logistiques, lorsque l’on est basé à plus de 8 000 kilomètres à vol d’oiseau des stades où l’on se déplace. En recevant leurs adversaires du week-end, les Toulousains s’assurent plus que l’avantage du terrain, face à une équipe qui n’a plus gagné en compétition depuis le 14 janvier. "Ce qui va les aider, c’est qu’ils n’ont pas eu à voyager sur une longue distance cette semaine", précise Liam del Carme, qui suit les équipes sud-africaines pour le TimesLIVE, en Afrique du Sud.
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Les Bulls ont en effet perdu en Ulster samedi dernier, pour le compte de la 16e journée d’URC (32-23). Cette défaite leur évite un long trajet de retour, mais montre leur difficulté à trouver de la régularité au fil de la saison. Ils encaissent beaucoup de points (139, en quatre rencontres de Champions Cup), et n’ont tenu leurs adversaires sous les 15 unités que trois fois dans la saison jusqu’ici, subissant la loi des arbitres européens.
"Sous pression, ils ont tendance à prendre des cartons, appuie del Carme, pointant les deux jaunes reçus par les Sud-Africains ce week-end en Ulster. Je pense que Toulouse va tenter d’essorer les Bulls en mêlée." Un secteur autour duquel le LOU avait construit sa victoire, en phase de poules.

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L’équipe a donc ses faiblesses, mais elle sait aussi se sublimer. "Ils sont très inconstants, mais ils sont capables de produire parfois une très grosse performance", tempère del Carme. L’an passé, les Vodacom Bulls se sont en effet hissés en finale de l’URC, en éliminant en demi-finale le Leinster, à l’Aviva Stadium (26-27), excusez du peu. De quoi leur donner des idées, ce dimanche, au Stadium.
Par rapport à leurs voisins des Sharks de Durban de Yannick Bru, ou des Stormers du Cap, les Bulls de Pretoria fournissent moins de joueurs aux Springboks. Mais ils peuvent s’appuyer sur un paquet d’avants très mobile et sur un flamboyant duo sur les lignes arrières, composé de Canan Moodie et de Kurt-Lee Arendse. Le premier est un grand ailier, le second est un arrière de poche, venu du rugby à 7, dont la vélocité et la vitesse en ont sans mal fait l’un des héritiers d’un ancien Stadiste : Cheslin Kolbe. Les Toulousains auront fort à faire pour contenir les deux feux follets, auteurs d’un délicieux essai face à l’Ulster.
"Il faudra également que les Toulousains jugent bien leur jeu au pied, avertit Liam del Carme. Face au Leinster l’an passé, ils avaient donné le moins possible de munitions en touche, pour éviter les lancements de jeu irlandais. Ils avaient gardé le ballon dans le jeu en tapant dans le terrain. Je les vois bien tenter quelque chose de similaire." Connaissant la férocité toulousaine dans les rucks et leur rapidité d’exécution après une récupération au sol, cela reste à voir. L'affiche de dimanche au Stadium, elle, est bien du jamais-vu.
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