Top 14 - "Ça fait amateur" : le président du LOU Yann Roubert ne digère pas l’absence d’assistance vidéo

Yann Roubert en avait gros sur le cœur après l’élimination de son club au stade des barrages. À l’image de son flanker Dylan Cretin, qui s’avouait "sous le choc", il fut tout de même un poil plus bavard au moment d’exprimer en zone mixte cette colère froide partagée par son groupe. "Il y a beaucoup de déception, de tristesse, de frustration... même de la rancœur, pour être honnête". En cause, l’avarie technique connue par le diffuseur Canal+, qui n’était en mesure de proposer au coup d’envoi l’assistance vidéo au corps arbitral. Une panne rectifiée à la pause, comme l’a assuré le patron du rugby de la chaîne cryptée Éric Bayle lors du direct, sans que cela ne change rien à l’affaire. La LNR n’a en effet pas souhaité prendre le risque d’un dysfonctionnement en plein match.

Une situation qui mettait certes sur un pied d’égalité le LOU et l’UBB avant la rencontre mais dont le scénario de match a voulu que ce soit les Lyonnais qui se sentent lésés au coup de sifflet final. La raison de cette frustration ? Trois des quatre essais girondins, litigieux, qui auraient été revus plusieurs fois à la vidéo dans des conditions de match normales.

Sur le premier essai de la partie, qui lance le match de l’UBB, Matthieu Jalibert tombe avant la ligne d’en-but et semble clairement s’aider d’un appui depuis le sol pour marquer. En début de seconde période, les Girondins reviennent au contact grâce à un essai de Mahamadou Diaby, qui perd potentiellement le contrôle du ballon le temps d’un court instant avant d’aplatir. En toute fin de rencontre enfin, Madosh Tambwe paraît là encore rouler sur lui-même pour effectuer les quelques centimètres qui le séparent de la ligne lyonnaise et marquer l’essai de la gagne. Rien ne dit que Ludovic Cayre, l’arbitre de la rencontre, aurait automatiquement invalidé les trois essais avec le support vidéo mais le simple fait de l’envisager suffit à générer le ressentiment côté lyonnais.

"Ça ne nous exonère pas de nos propres erreurs. On aurait pu mieux faire, on est perfectibles. Mais si le premier essai de Bordeaux n'y est pas, ce n'est pas le même match. Il y a un, deux ou trois essais qui auraient pu être vérifiés à la vidéo" a ainsi regretté Roubert avant de conclure, amer : "C'est le travail d'une année qui s'arrête de manière cruelle. Ça fait mal et ça va être difficile à digérer". Un long travail de deuil débute pour le troisième de la saison régulière.