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En pleine lumière

ParAFP

Publié 24/02/2010 à 10:17 GMT+1

Dans l'ombre d'Ophélie David depuis son arrivée dans le skicross, Marion Josserand est apparue en pleine lumière en empochant la médaille de bronze pour la première apparition de cette spécialité aux JO, mardi à Cypress Mountain. Retour sur un parcours étonnant.

SKI ACROBATIQUE JO 2010 Marion Josserand

Crédit: AFP

Née à St Martin d'Hères le 6 octobre 1986, la petite Marion Josserand est montée sur les skis à l'âge de 4 ans à Chamrousse, comme la plupart des enfants du coin, sans toutefois être poussée par un papa ancien rugbyman "mais pas skieur du tout" et une maman "qui n'est pas du tout sport". "C'est peut-être mieux car il n'y a pas la pression familiale", a estimé la petite Marion (1,62 m pour 54 kg) au soir de son exploit. Le ski alpin l'a accompagné pendant ses études, notamment au lycée d'Albertville, sans faire toutefois trembler la concurrence. "Je faisais (des courses) en Coupe d'Europe en vitesse et quelques FIS en géant mais avec des places dans les 30e", se souvient-elle.
Le baccalauréat manqué, elle arrêtait la même année le ski "car ils n'ont pas voulu me reprendre". C'est là qu'est intervenue la rencontre avec Simon Bastelica, un ancien de l'alpin passé ensuite au skicross. "Il m'a vu sur un glacier et m'a dit de venir essayer le skicross", raconte Marion qui réalise très vite que "cela pouvait convenir à son tempérament". La voie est trouvée. Premier départ en Coupe du monde le 10 janvier 2007, avec une 9e place à la clé, elle se retrouve en Championnat du monde deux mois plus tard au Japon d'où elle ramène une brillante 6e place.
Bosseuse et têtue
Mais ce skicross, avec ses bosses, ses virages relevés, ses sauts et ses contacts avec les rivales, n'est pas sans danger. "Elle avait fait deux grosses chutes qui l'avaient secouée", relève Rémi Sella, le patron du fresstyle, qui souligne les qualités techniques de sa protégée. Comme celle de janvier 2008 dont elle reviendra près d'un an plus tard en frappant un grand coup: sa première et jusque-là unique victoire en Coupe du monde sur la neige autrichienne. Réputée bosseuse mais aussi têtue -"c'est vrai que je veux souvent avoir raison"-, Marion n'a pas baissé les bras même si elle devait rester dans l'ombre d'Ophélie David mais aussi de Meryl Boulangeat, cette copine privée de J.O. sur blessure mais qui est venue avec ses béquilles jusqu'à Cypress Mountain pour l'encourager.
"Marion est au top", avait prévenu la brune Meryl avant la course. Le verdict de l'épreuve lui a donné raison. Casque rose vissé sur le crâne, Marion a profité d'un parcours "qui me convenait parfaitement, je ne pouvais pas espérer mieux", pour entrer en finale. Et là, plus qu'une chose en tête: "envoyer du gros" et "surtout éviter la 4e place". Son talent a fait le reste pour placer enfin son large sourire sous les feux des projecteurs.
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