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Adelboden - Johannes Strolz gagne le slalom avec le dossard 38, Alexis Pinturault en échec comme Clément Noël

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 09/01/2022 à 16:16 GMT+1

ADELBODEN - Avec son dossard 38, Johannes Strolz a réussi l'impossible en livrant deux manches de slalom de feu pour remporter sa première victoire en Coupe du monde dimanche, à 29 ans. Les trois plus rapides de la première manche, Manuel Feller, Fabio Gstrein et Luca Aerni, auteurs de fautes éliminatoires ainsi qu'Alexis Pinturault, Manuel Feller a assuré un doublé autrichien.

Johannes Strolz vainqueur du slalom à Adelboden le 9 janvier 2022

Crédit: Getty Images

C’était le jour des Autrichiens mais personne ne se serait attendu à voir Johannes Strolz triompher à Adelboden. Parti avec le dossard 38 en première manche, 7e à l’issue de celle-ci, celui qui n’avait jamais fait mieux que 10e a réalisé une seconde manche exceptionnelle de justesse, tactiquement et techniquement parfaite, pour venir décrocher une victoire aussi surprenante que libératrice pour l’Autrichien de 29 ans. Il s’impose devant son compatriote Manuel Feller (+ 0’’17) et l’Allemand Linus Strasser (+ 0’’29). Pour les Français, c’est la soupe à la grimace avec les sorties de piste de Clément Noël en première manche et d’Alexis Pinturault en seconde.
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Du dossard 38 à la victoire : revivez la 2e manche de l'incroyable Strolz

Pinturault rate un gros coup…

La première manche avait posé les bases d’une course complètement folle avec les trois premiers du classement de la spécialité – Clément Noël, Kristoffer Jakobsen et Sebastian Foss-Solevaag – sortis et une qualification historique qui s’est jouée à seulement 1’’37 de Fabio Gstrein, co-leader avec Feller et ultime skieur à s’élancer dans la seconde manche. C’était la toute première fois de sa carrière et l’Autrichien n’a pas résisté à la pression. Alors qu’il était plutôt bien parti, il a fini par enfourcher à l’entrée de mur, dans ce long pied gauche qui a aussi coûté cher à Alexis Pinturault.
Seul Tricolore qualifié, le Français avait un bon coup à jouer puisqu’il ne pointait qu’à 0’’11 des leaders après le premier tracé et sa seconde manche l’emmenait tranquillement jusqu’à un nouveau podium après celui de Madonna (2e). Parti avec beaucoup plus d’intensité qu’en première, où il avait surtout géré, le skieur de Courchevel a commis une faute d’intérieur au plus fort de la pente et il laisse filer l’opportunité de prendre les commandes du classement de la spécialité. Du coup, pas de changements dans la course au petit globe, à l’exception évidemment de l’arrivée du vainqueur du jour Johannes Strolz.

Les regrets de Vinatzer

L’Autrichien avait déjà bluffé son monde en première manche en prenant la 7e place malgré son dossard 38 mais on a vite compris que c’était son jour. Malgré des conditions qui sont vite devenus compliquées avec de grosses chutes de neige pour les quinze derniers, Strolz n’a jamais tremblé. Intensité, justesse, calme, l’Autrichien a récité son ski sur le haut, poussant bien sous la porte et relâchant vite pour créer des écarts. Plus tacticien dans le mur, il n’a pas commis d’erreur dans le mur pour s’offrir la toute première victoire de sa carrière, à 29 ans. Lui qui s’entraine en marge de la sélection autrichienne, qui n’avait jamais fait mieux que 10e en Coupe du monde, change de dimension et rentre chez les grands par la grande porte.
Même un Alex Vinatzer stratosphérique, parti pour exploser la manche et réussir la remontée du jour (28e en première manche), a fini par coincer avec une énorme faute dans le mur final. Malgré ça, l’Italien signe le meilleur temps de ce deuxième tracé et prend la 7e place (+ 0’’66). C’est dire s’il se serait sans doute imposé sans sa faute, malheureusement traditionnel pour le Transaplin. Et comme si ça ne suffisait pas, Johannes Strolz se souviendra qu’il aura été accompagné sur le podium de sa première victoire par son compatriote Manuel Feller (+ 0’’17), qui n’avait pas encore marqué le moindre point cette saison en slalom, et par l’Allemand Linus Strasser (+ 0’’29), avec qui il était à l’école. C’était écrit, on vous l’a dit.
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