Placés comme jamais, les descendeurs français peuvent rêver avant les classiques de janvier
Mis à jour 28/12/2019 à 17:58 GMT+1
COUPE DU MONDE - Si l'on fêtera dimanche le quatrième anniversaire de la dernière victoire d'un Français en descente, les Bleus ont fait preuve d'une force collective rarissime à Bormio, vendredi et samedi. L'Italien Paris et le Suisse Feuz semblent pour l'heure intouchables. Mais en vue de Wengen et Kitzbühel, prochaines courses en janvier, cette équipe de France de vitesse impressionne.
Bien sûr, Dominik Paris restera l’immense gagnant du week-end de Bormio, qui se conclut dimanche par le combiné, avec ses deux victoires en descente. Mais la force collective dégagée par les Français a aussi marqué les esprits. Si aucun podium n’est à mettre au crédit des Bleus, aucune autre nation n’a été aussi bien représentée dans le classement.
Vendredi, lors de la première descente dans la station italienne, qui remplaçait celle de Val Gardena, annulée la semaine passée, la France a réalisé son meilleur tir groupé depuis plus d’un demi-siècle. Maxence Muzaton a signé son premier top 5 en descente, Matthieu Bailet égalé son meilleur résultat en carrière (6e). Quatre Tricolores ont au total fini dans le top 10 (du jamais vu depuis 52 ans en descente), et trois autres ont terminé dans le top 19.
Rebelote samedi. Trois dans le top 10 (dont la 7e place de Clarey). Deux autres dans le top 20. Et l’on aurait pu ajouter Brice Roger dans le lot, s’il n’avait pas chuté après un excellent départ (un centième de retard sur Paris au 3e inter). Au bilan des nations, cela fait 7 top 10 en deux courses. Personne ne fait mieux.
Cet hiver, aucune nation n'a plus de top 10 en descente
Si l’on étend le bilan aux quatre descentes du début d’hiver, le constat est la même. La France est devant. Avec dix top 10, elle surclasse la Suisse (8) et l'Autriche (7). Au classement du petit globe, on trouve ainsi quatre Tricolores dans le top 11 (Johan Clarey 3e, Adrien Théaux 8e, Matthieu Bailet 10e et Maxence Muzaton 11e), et trois autres dans le top 30 (Nils Allègre 22e, Brice Roger 24e et Nicolas Raffort 27e). Même les Autrichiens ne peuvent en dire autant.
Bien sûr, dans tout ça, il manque l'essentiel : la gagne. Dimanche, on fêtera le quatrième anniversaire de la dernière victoire française en descente, celle d'Adrien Théaux le 29 décembre 2015, à Santa Caterina. Vu la domination actuelle de Dominik Paris et Beat Feuz, qui caracolent en tête au classement du petit globe, l'ouverture semble mince et la disette prête à s'étendre, sauf exploit. Néanmoins, à Beaver Creek, Johan Clarey (2e) a montré que toute série avait une fin en signant le premier podium français après 23 descentes sans rien.
Les tirs groupés de Bormio s'inscrivent donc dans la foulée de cette deuxième place qui avait réchauffé les coeurs. La dynamique est là. Et ça tombe bien, puisque les descendeurs sont désormais tournés vers leurs grands classiques de janvier, Wengen et Kitzbühel. Avant d'aborder ces deux grands mythes, la France de la descente, à défaut d'être dominante, s'affirme comme le collectif le plus dense. Et à force de jouer placé, la timbale va bien finir par être décrochée.
Top 20 des Français lors des quatre premières descentes de l'hiver
Lake Louise (30 novembre) | Beaver Creek (7 décembre) | Bormio I (27 décembre) | Bormio II (28 décembre) |
9. Théaux | 2. Clarey | 5. Muzaton | 7. Clarey |
13. Clarey | 9. Théaux | 6. Bailet | 8. Théaux |
16. Muzaton | 11. Bailet | 7. Roger | 9. Muzaton |
16. Allègre | 10. Clarey | 13. Bailet | |
14. Théaux | 18. Raffort | ||
17. Raffort | |||
19. Allègre |
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