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Burtin : "C'est le pied"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/01/2008 à 17:00 GMT+1

Désormais à la retraite, Nicolas Burtin nous parle de la célèbre Verte des Houches avant les épreuves masculines à Chamonix. Le Français explique les passages sur lesquels il ne faudra pas se rater pour briller ce week-end.

NICOLAS BURTIN, pouvez-vous nous parler de la "Verte" des Houches ?
N.B. : D'une manière générale, la Verte des Houches, c'est une piste qui a toute son histoire et qui est un peu mythique, quand même. Avec la "OK" et les Houches, ce sont les deux seules vraies pistes de descente de Coupe du monde, que l'on a en France. En plus, je trouve qu'il y a un véritable effort qui est fait maintenant à Chamonix, parce que ce n'était pas établi qu'elle soit au programme chaque année. Et en fin de compte, grâce à l'énorme travail qu'ils ont fait et font encore, le fait qu'il y ait beaucoup de public, la FIS s'est rendue compte qu'il y avait un vrai potentiel. Elle est en passe de devenir une constante sur le circuit de Coupe du monde.
C'est également un mythe dans la vallée ?
N.B. : Surtout dans la vallée ! Moi je suis de Megève, juste à côté, et c'est vrai qu'on n'en a toujours entendu. Pour nous, les skieurs de la Haute-Savoie en particulier, courir ici, c'est génial. Surtout que c'est une piste à l'ancienne qui n'a pas été travaillée plus que ça, qui est complète avec des sauts, du plat, des passages techniques. Le seul petit bémol vient du tracé qui est super tournant et donc on perd beaucoup de vitesse sur le haut du parcours, mais en général ça reste vraiment très bien.
Par rapport à d'autres pistes mythiques comme Wengen ou Kitzbühel, qu'a-t-elle de plus ou de moins ?
N.B. : Elle a déjà le fait d'être en France, donc c'est pas mal (rires). Je pense que l'on ne peut pas faire un concours avec Kitzbühel, elle est indétrônable. C'est vraiment LA descente, ce n'est pas la peine de jouer dans la même cour. Mais, outre ce fait, je pense qu'elle se défend très bien, et qu'elle se situe dans les cinq meilleures descentes de la Coupe du monde.
Ce qui fait sa réputation, c'est son environnement ?
N.B. : Oui. Le fait d'être déjà au départ, c'est assez joli, même si en tant que compétiteur on ne regarde pas forcement le paysage. Mais c'est aussi l'histoire :on en a toujours entendu parler, et il y a toujours eu de grands noms qui ont bien marché sur cette piste. Donc, elle est quand même mythique pour nous, et pour les régionaux de la vallée, c'est un vrai truc.
Parmi les passages clé de cette piste, il a le fameux Goulet, comment l'aborde-t-on ?
N.B. : Le Goulet ? Tout dépend du tracé, si c'est plus ou moins tournant, on peut arriver avec plus ou moins de vitesse sur le saut. Tout dépend aussi comment est fait le saut par rapport à la neige, par rapport à plein de chose, ça peut aller très loin et très haut. C'est un des plus gros sauts de la Coupe du monde, et à mon avis, il fait partie des deux ou trois plus gros sauts de la saison. En plus, on saute dans le vide, c'est un trou ! C'est vraiment un trou et il n'y a jamais vraiment trop de lumière, C'est … un goulet. Il porte vraiment bien son nom.
A-t-on de l'appréhension quand on arrive sur ce passage ?
N.B. : Hummm, c'est un des passages-clé. C'est vrai qu'il y a eu quelques grosses chutes là-bas, il y a eu Luc (Alphand) qui avait failli se mettre une grosse "boite" en 1997 je crois. Il y a aussi Antoine (Deneriaz) qui s'y est blessé, donc ce n'est quand même pas simple. Mais, pour ma part, les sauts, ça ne m'a jamais trop posé de problème, je n'avais pas d'appréhension là-bas.
Connaissez-vous quelques anecdotes sur cette piste ?
N.B. : Oui, personnelles, j'en ai deux. C'est la où j'ai appris ma sélection pour les Jeux olympiques de Lillehammer en 1994. Une autre fois, je partais dossard 1, au 1er entraînement, et justement j'avais loupé mon entrée au Goulet, j'avais fait un saut assez long, assez haut et les coaches avaient remonté l'information comme quoi le Goulet était très, très dangereux, puisque j'étais un des meilleur sauteurs. Quand les autres sautaient quinze mètres, j'en sautais vingt. C'était mon truc, j'aimais ça. Et là tout le monde avait pris peur, en voyant que moi j'arrivais à sauter si loin. Et en fin de compte, j'avais vraiment sauté, je m'étais complètement loupé, mais ce n'était pas si loin que ça quand même.
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