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Coupe du monde - Alexis Pinturault : “Les organisateurs devraient revoir leur fiche de conduite”

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 22/11/2020 à 11:09 GMT+1

COUPE DU MONDE – En attendant de reprendre la compétition vendredi prochain à Lech à l’occasion du slalom parallèle autrichien, Alexis Pinturault s’est plaint de la gestion par la FIS des cas positifs au Covid-19, et notamment la mise à l’écart à Levi de la Suède. Le Français s’inquiète de la suite de la saison et de l’équité des chances de chacun.

Alexis Pinturault à Chamonix

Crédit: Getty Images

Après une saison 2019-2020 écourtée en raison de la pandémie de coronavirus, la saison 2020-2021 débute sur des bases qui inquiètent déjà les skieurs. Après le retrait des Russes à Sölden à la suite du contrôle positif de l'entraîneur, c’est au tour de l’équipe suédoise de slalom d’avoir été privée du week-end de Levi pour la même raison. Une décision - radicale pour un unique contrôle positif - contre laquelle s’est tout de suite insurgé Alexis Pinturault. “On est les seuls à fonctionner comme ça, s’énervait-il pour SkiChrono. Dans les autres sports, comme le foot, le vélo, il y a uniquement les personnes concernées qui sont mises en quarantaine. Les autres membres de l’équipe, bien sûr, doivent être testés dans l’immédiat et présenter un contre-test négatif. Dans le ski, c’est différent, aucune distinction n’est faite. Pourquoi ?”
Cette gestion de la FIS, certes préventive, semble beaucoup trop dure au goût du géantiste tricolore, qui ne voit pas comment les skieurs pourraient éviter, à un moment ou à un autre, d’être privé d’un week-end de course. “Si ça reste comme ça, c’est certain que je vais louper une compétition, déplore le Français. Ce n’est pas une probabilité, c’est une certitude. Beaucoup d’athlètes ont des anticorps, comme Brignone, Kilde, moi, une partie des descendeurs français... Mais si un cas comme ça arrive, on sera mis de côté et on ne pourra pas courir. Je pense que les organisateurs devraient revoir leur fiche de conduite”. Sauf à assumer d'influer directement sur la Coupe du monde 2020-2021. Surtout, qu’avec le calendrier alpin, les conséquences d’une absence sur un week-end peuvent être double (comme à Levi, avec deux slaloms), voire triple (comme à Wengen, avec deux descentes et un slalom). Et cela peut coûter cher.
On ne rate plus qu’une course, mais deux d’un coup dans la même discipline, regrette Pinturault. Si on prend l’exemple d’Anna Swenn-Larsson (parmi les Suédoises privées de Levi), parmi les sept meilleures en slalom, elle se retrouve avec deux slaloms en moins, d’un coup. Elle peut avoir des difficultés à rester dans le top 7, même pour les Mondiaux. Sera-t-elle capable de le rester, avec deux courses en moins ? Ça hypothèque des chances énormes”. Déjà incertaine en raison de la pandémie qui touche l’Europe entière et qui pourrait, comme l’an passé, interrompre la Coupe du monde à tout moment, cette saison 2020-2021 pourrait bien se jouer en bonne partie sur la "réussite" des skieurs et de leurs staffs. “Je comprends qu’ils retestent tout le monde, ça oui, mais il y a des choses à faire évoluer, analyse le Français. Sinon, ça sera au petit bonheur la chance, à celui qui loupera le moins de courses possible”. Et ça serait vraiment dommage.
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