Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Kitzbühel - Clarey "en colère" contre le tracé : "On arrive à 145 km/h sur la dernière bosse…"

Cyril Morin

Mis à jour 22/01/2021 à 20:10 GMT+1

KITZBUHEL – Si Beat Feuz a enfin réussi à se sacrer sur la mythique descente autrichienne, tous n’ont pas connu pareil bonheur. Ryan Cochran-Siegle et Urs Kryenbühl ont notamment violemment chuté sur un tracé spectaculaire mais qui laisse des traces. Tombé vendredi à l’entraînement, le Français Johan Clarey estimait que la FIS était responsable.

L'équipe médicale autour d'Urs Kryenbühl, évacué en hélicoptère

Crédit: Getty Images

A couper le souffle et retenir sa respiration. Lorsque les conditions le permettaient encore, Beat Feuz a réussi une descente magnifique sur la Streif pour faire honneur à la piste mythique de Kitzbühel et mettre fin à une malédiction personnelle, lui qui lui qui avait terminé quatre fois deuxième sur la descente la plus réputée du monde (2016 puis de 2018 à 2020).
picture

Engagement maximal, énorme saut : le gros coup de Beat Feuz sur la Streif

Mais l’épreuve mythique aura aussi été marquée par de la casse. Comme souvent sur une piste aussi mythique que piégeuse, aussi effrayante que dangereuse. C’est d’abord l'homme en forme du moment, l'Américain Ryan Cochran-Siegle, qui s'est projeté dans les filets sur l'un des derniers virages de la Streif, avant d'être évacué par hélicoptère. Avec une fracture mineure des cervicales, son week-end est déjà terminé.
Ça fait deux jours qu'on demande à racler la dernière bosse
Puis, encore plus spectaculaire, c’est le Suisse Urs Kryenbühl qui s'est écrasé de façon brutale à la réception du dernier saut de la piste, franchissant la ligne d'arrivée en glissant, avant d'être lui aussi évacué par hélicoptère. Selon la fédération suisse de ski, sa saison est en suspens : clavicule cassée, commotion cérébrale et rupture du croisé du genou droit figurent au bilan d'une chute qui va laisser des traces.
Yohan Clarey, lui, ne s’est pas fait piéger ce vendredi. Simplement parce que, la veille, il avait chuté au même endroit et a dû serrer les dents pour boucler le quatrième temps du jour. De quoi le décevoir mais surtout renvoyer les instances à leurs responsabilités : "Je suis un peu en colère contre l'organisation et contre la FIS (Fédération internationale de ski, NDLR), a détaillé le Français. Ça fait deux jours qu'on demande à racler la dernière bosse, qui est trop longue. On fait 80 mètres, on arrive à 145 km/h dessus…"
"On demande à la racler et le matin à la reconnaissance elle n'est pas abaissée, a-t-il expliqué. Je trouve qu'ils sont fautifs là-dessus. C'est une erreur parce qu'on l'a tous demandé. Aujourd'hui, quand je vois ce que fait Urs... Je pense qu'il va falloir trouver des solutions pour ralentir parce qu'on va vraiment beaucoup trop vite. La moindre erreur est dramatique". Son appel a visiblement été finalement entendu : dans la soirée de vendredi, la bosse finale a été rabotée.
Avec AFP
picture

La chute de la veille est oubliée : la descente à toute vitesse de Clarey

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité