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Kranjska Gora - Clément Noël : "Super de partager ça avec Victor Muffat-Jeandet"

Simon Farvacque

Publié 14/03/2021 à 17:17 GMT+1

KRANJSKA GORA - Val d'Isère peut en être fier. Clément Noël et Victor Muffat-Jeandet en ont été les brillants représentants en signant un fabuleux doublé sur le slalom dimanche, le premier pour le ski français dans la discipline depuis 2009. Ils ont partagé un moment inoubliable dans la station slovène.

Noël: "Un beau clin d'oeil aux retraités Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange"

Dimanche paradoxal pour le ski français à Kranjska Gora. D’un côté, Alexis Pinturault a enfourché en seconde manche et ainsi fragilisé sa place de leader de la Coupe du monde, à l’aube de son épilogue. De l’autre, Clément Noël et Victor Muffat-Jeandet ont signé un doublé dont le contingent tricolore n’avait plus eu le loisir de se targuer en slalom depuis le 25 janvier 2009. Il y a douze ans, Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange partageaient les honneurs, dans cet ordre, à Kitzbühel. Ils ont trouvé leurs successeurs, avec Noël dans le rôle du lauréat.
Et qui dit doublé, dit double joie, pour le slalomeur de 23 ans : "J’étais vraiment heureux quand j’ai franchi la ligne d’arrivée et que j’ai vu que j’allumais du vert… puis encore plus quand j’ai vu que Victor était (jusqu’à son passage NDLR) en tête, a-t-il déclaré en conférence de presse. C'était super de partager ça avec Victor." Il a eu aussi un mot pour ses glorieux aînés, saluant le symbole de réaliser une telle performance alors qu’ils s’apprêtent à tirer leur révérence pour l’un (Grange), et que c’est chose faite pour l’autre (Lizeroux, en janvier à Schladming). Avant de conclure sa référence au passé dans un sourire : "Ils peuvent partir paisibles."
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De la maîtrise puis du génie : Noël en a remis sur le bas pour voler vers la victoire

"Je ne sais pas comment, mais j'ai réussi à skier vite"

"C’est une bonne chose de montrer que l’équipe de France est vraiment forte en slalom", a surenchéri Noël, qui a aussi salué la bonne première manche de Pinturault, 4e temps d’un premier run dominé par le vainqueur du jour. Vainqueur qui s’est dit bousculé par les conditions atmosphériques et le tracé, lors de son second passage. Même si cela s’est peu vu. "La deuxième manche a été vraiment difficile, tellement chaotique, a estimé celui qui compte maintenant huit succès en slalom en Coupe du monde. Je ne sais pas comment, mais j’ai réussi à skier vite."
Le dauphin de Noël est donc français, et plus géantiste que slalomeur. Muffat-Jeandet, 32 ans, grimpe sur son premier podium sur un slalom en Coupe du monde. Une première qu’il a mis, notamment, sur le compte du collectif : "J’étais déjà monté sur le podium en géant et en combiné et je travaille beaucoup le slalom. J’avais déjà pris deux fois une 4e place, j’espérais vraiment un podium dans cette discipline, particulièrement cette année, parce que nous faisons du bon boulot avec l’équipe de France spécialisée dans les épreuves techniques."
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Deuxième passage solide, joie démonstrative : Muffat-Jeandet tient son premier podium en slalom

"Je suis un peu triste..."

Très posé en conférence de presse – ce qui contrastait avec sa joie démonstrative dans l’aire d’arrivée –, Victor Muffat-Jeandet a aussi pointé du doigt le travail réalisé sur son matériel, et par ses coaches. Ainsi que la satisfaction de voir qui l’accompagnait, une marche au-dessus de lui, sur la boîte : "Partager cela avec Clément (Noël) était encore plus sympa, parce que nous sommes du même club à Val d’Isère, nous passons du temps ensemble (…) C’est le numéro 1 depuis deux ans (le petit globe de la spécialité revient à Marco Schwarz, NDLR), il est si rapide. Il m’aide beaucoup dans mon entraînement."
Un autre homme a aidé celui qui estime que "les saisons sont toujours trop courtes" tant il a le sentiment de monter en puissance : Jean-Baptiste Grange. "Je suis un peu triste (qu'il prenne sa retraite NDLR), mais heureux de montrer aujourd’hui tout ce qu’il m’a apporté", note-t-il en guise de conclusion. Un peu triste mais heureux, c’est un parfait résumé de la journée vécue par le ski français.
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Catastrophe pour Pinturault : un 8e piquet fatal et un zéro qui fait très mal

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