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"J'ai pris du muscle"

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/11/2009 à 15:24 GMT+1

A 25 ans, Adrien Théaux est le fer de lance de l'équipe de France de vitesse. Le skieur de Val Thorens, qui a développé sa puissance musculaire lors de sa préparation, espère décrocher cette saison le premier podium de sa carrière en Coupe du monde.

SKI ALPIN 2009-2010 Adrien Théaux

Crédit: Zoom

ADRIEN THEAUX, comment avez-vous vécu votre saison dernière ?
A.T. : Cela s'est bien passé. J'étais plutôt content de mon hiver. En début de saison, j'aurais largement signé pour faire ce que j'ai fait. Après, on veut toujours en faire plus évidemment. Notamment en fin de saison, où j'aurais aimé faire un podium. Je ne suis pas passé très loin. Cela m'a donné envie. Je sais que j'en suis capable.
On imagine que les Mondiaux de Val d'Isère resteront un excellent souvenir pour vous...
A.T. : Ce fut une superbe expérience avec de bons résultats (5e de la descente, 21e du Super-G), même si je ne suis pas parvenu à accrocher cette fameuse médaille. Ce n'est pas passé loin, notamment en descente. Ce sera pour la prochaine fois. Après, l'évènement se déroulant en France, c'était vraiment merveilleux de vivre une telle expérience à domicile. Ce n'est pas donné à tout le monde. Là-bas, je me suis vraiment fait plaisir. La piste, hyper technique, était géniale, l'ambiance fantastique. Un super souvenir, c'est sûr.
Vous n'avez que 25 ans. A ce jour, était-ce votre meilleure saison ?
A.T. : Clairement. En Coupe du monde, je pense m'être bien amélioré sur pas mal de parties sur lesquelles je pêchais les années précédentes. Sur certaines parties de glisse, ce n'est pas encore le top mais je travaille pour corriger cela. Au fil des années, je progresse. On verra ce que ça donne cet hiver, mais je suis confiant. Notre préparation a été bonne. On a rien changé au niveau des déplacements car c'est une année olympique et qu'on ne veut pas tout bouleverser. On a continué dans le même esprit. De mon côté, j'ai travaillé ces fameuses parties de glisse où j'ai un peu de mal en descente. On a fait pas mal de Super-G également car c'est une discipline où on souffre depuis quelques saisons. On s'est bien entraîné. On a eu un bon été avec de bonnes conditions. Maintenant, il faut voir ce que ça donne "en vrai"...
Quel a été le travail spécifique pour progresser sur ces parties de glisse ?
A.T. : J'avais besoin de prendre un peu de masse musculaire donc j'ai travaillé cela et j'en ai pris un petit peu. Ce n'est pas énorme mais après, le but, ce n'est pas de prendre 10 kilos. Cela ne sert à rien car le corps ne suit pas et on perd tous nos repères sur les skis. Après, j'avais besoin de faire pas mal de kilomètres sur des pistes plutôt plates. J'ai pu travailler ça au Chili. Cela m'a bien aidé. Après, je prends des repères sur les autres membres de l'équipe qui réussissent mieux que moi dans ce secteur, comme David Poisson qui était très rapide cet été, Yannick Bertrand ou encore Johan Clarey. Je m'inspire d'eux. On se tire vers le haut...
... pour espérer décrocher un premier podium en Coupe du monde ?
A.T. : Bien sûr. C'est toujours l'objectif. L'an dernier, c'était déjà le cas. Donc ça reste une ambition légitime pour cet hiver. Concernant la descente, j'aimerais bien figurer dans les 10 meilleurs de la saison. Je veux viser haut. Après décrocher un podium, ça me tente évidemment.
Et concernant le Super-G ?
A.T. : Depuis quelques années, c'est une discipline qui nous pose quelques problèmes à nous, skieurs français. Mais si on savait expliquer les raisons à tout cela, on aurait déjà résolu le problème (rires). Je ne pense pas que ça soit un problème de skis car en descente, on skie bien. En géant, également. Après, cela dépend des pistes. L'an dernier, on a tout de même eu quelques résultats en Super-G. On manque surtout de régularité. On peut être bon sur les trois quarts d'une course et puis sur le dernier intermédiaire, on va perdre énormément de temps sans réellement savoir pourquoi.
Votre nouvel entraîneur, le Suisse Patrice Morisod, est-il la solution à ces problèmes ?
A.T. : On l'espère. Son arrivée n'a pas révolutionné nos méthodes de travail mais ça se passe vraiment très bien. Lui nous a dit qu'il avait très envie de travailler avec nous. Et ça se voit. On le sent hyper motivé. C'est quelqu'un de simple, sérieux dans le boulot. Il nous apporte un nouveau discours, même si on garde en tête aussi le précédent. On fait parfois des choses identiques à ce que l'on faisait avant, mais c'est proposé avec un discours qui n'est pas le même. Au début, il ne nous parlait pas beaucoup. Il cherchait surtout à nous observer, pour voir comment on fonctionnait.
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