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Lake Louise - A peine revenu, Giraud-Moine veut, déjà, "être compétitif"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 25/11/2018 à 09:44 GMT+1

LAKE LOUISE - Près de deux ans après sa terrible chute à Garmisch-Partenkirchen, Valentin Giraud-Moine a retrouvé les pistes de la Coupe du monde ce samedi au Canada avec une 46e place lors de la descente. Un résultat anecdotique tant le Français revient de loin. Mais avec une ambition raisonnable.

Valentin Giraud Moine durant la descente de Garmisch-Partenkirchen en 2017

Crédit: Getty Images

Janvier 2017. Lors de la descente de Garmisch-Partenkirchen, Valentin Giraud-Moine chute gravement, victime d'une luxation des deux genoux. 666 jours après, il est - enfin - de retour. Il aura fallu près de deux ans au skieur d'Orcières pour remonter sur les skis en compétition officielle. "Je croyais à un retour, avouait-il après l'arrivée. Je n'y ai pas cru tout le long, ce fut dur mais, quand j'ai compris de quoi j'étais capable, que je pourrais refaire de la descente, j'ai repris confiance." Un retour qui aura donc eu lieu à Lake Louise, lors d'une descente dont il aura pris la 46e place, à près de trois secondes du vainqueur Max Franz.
Mais, pour le Français, qui a levé un poing rageur dans l'aire d'arrivée, l'essentiel était ailleurs : "J'ai fait une course qui me plait, expliquait-il à l'arrivée. Ce n'est pas une course dans les trente, je ne finis pas dans les points mais je l'ai faite avec les moyens du jour. C'est bien". Un constat lucide. Il faut dire que le Français sait d'où il revient. Lui qui a un temps craint ne plus pouvoir marcher, encore moins skier, a logiquement connu des entraînements hésitants sur la neige canadienne : "Il y avait un peu d'appréhension, raconte-t-il. Notamment avec la vue qui n'était pas bonne. Bien sûr, il y a toujours des douleurs, des inflammations. Et les sensations, elles ne sont pas pareilles. J'ai un peu moins de feeling qu'avant, pour les réceptions des sauts. Il faut que je fasse des kilomètres et on verra."
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La leçon de courage du jour : Giraud-Moine est l'autre grand vainqueur

Combler vite le trou avec les autres
Mais, avant de se tourner vers le futur, Valentin Giraud-Moine a d'abord tenu à savourer ce retour à la compétition. Surtout vu les conditions. "Il faisait grand beau, j'avais un bon dossard, se réjouissait-il. J'ai vraiment pu apprécier, j'ai pu prendre du plaisir. J'avais envie d'aller vite". Car l'homme blessé a déjà laissé place au challenger. A Lake Louise, sa descente n'a pas montré un homme sur la retenue mais un skieur en manque de compétition. Après tout, il a terminé à moins d'une seconde d'un cador comme l'Allemand Andreas Sander.
Pour autant, lui-même ne s'estime pas encore dans la même catégorie que les autres. Il sait que son retour à son meilleur niveau passe par de petites victoires, des victoires sur lui-même. "Je veux être compétitif… à mon niveau, explique-t-il. Je ne vais pas aller gagner des courses. Mon objectif, ça serait d'aller marquer des points, d'être dans les trente et que ça soit le plus vite possible." Ce samedi, à Lake Louise, il lui aura manqué 16 places (+ 0''82). "Je vois bien qu'il y a une différence entre mon ski et le ski des autres, avoue-t-il. Le but ça va être de combler le trou assez vite et d'être meilleur." Et pourquoi pas dès dimanche, sur le Super-G ?
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