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Petra Vlhova à propos de son ancien entraîneur : "Il me traitait comme une machine"

Christophe Gaudot

Mis à jour 20/11/2021 à 10:09 GMT+1

LEVI - Petra Vlhova a connu l'ultime bonheur, celui que toutes les skieuses convoitent. Vainqueure du classement général de la Coupe du monde la saison dernière, elle a atteint le but d'une carrière. Mais à quel prix ? Dans une biographie qui doit paraître sous peu, elle raconte cette année de "massacre" et la manière de faire d'un entraîneur, Livio Magnoni, dont elle s'est depuis séparée.

Petra Vlhova

Crédit: Getty Images

Petra Vlhova connaît bien Levi. Vainqueure de trois slaloms en Finlande, dont deux la saison dernière sur le chemin de sa victoire au général de la Coupe du monde, elle revient en Scandinavie avec un tout autre état d'esprit. Dans une biographie à paraître sous peu, intitulée "Petra", et dont le média slovaque sme.sk a publié quelques passages, elle raconte l'enfer que lui a fait vivre son coach jusqu'en fin de saison dernière, Livio Magnoni. Celui-ci avait d'ailleurs, au moment de la séparation, réglé ses comptes d'une manière, à minima, très inélégante, qualifiant notamment Vlhova de "fer à repasser" sur les skis.
Livio Magnoni est bien connu dans le grand cirque blanc. C'est lui qui, pendant longtemps, accompagnait Tina Maze au plus haut niveau jusqu'à la porter au sommet de la Coupe du monde en 2013. Cette saison-là, la Slovène glanait 2 414 points, record en la matière, loin devant les 2 204 de la pourtant très complète et talentueuse Mikaela Shiffrin en 2019. Un sommet atteint en disputant 35 courses en moins de cinq mois. Une recette qu'il a de nouveau utilisée avec Vlhova (31 courses la saison dernière).
Il me traitait comme une machine, pas comme une femme qui a aussi des sentiments, qui a ses règles et qui échoue
"Les trois premières années avec lui ont été incroyables, raconte la Slovaque dans son livre. Il m’a montré un nouveau monde et comment donner le meilleur de moi-même. Cependant, petit à petit, les choses ont commencé à se détériorer et la dernière saison avec lui a été un massacre. Il me traitait comme une machine, pas comme une femme qui a aussi des sentiments, qui a ses règles et qui échoue parfois. C’était malade".
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Alors que le duo venait de remporter le général en mars, Magnoni avait donné un avis très cru sur la championne dans une interview au Corriere della Serra. D'abord, il avait expliqué que s'il ne "continuait pas" avec Vlhova, c'est parce qu'elle n'avait pas l'ADN nécessaire au plus haut niveau. "Maze avait compris le personnage qu'il faut devenir pour le haut niveau, Vlhova non". Plutôt étonnant alors que cette dernière venait de remporter la Coupe du monde. "La machine doit être préparée en été en fonction des objectifs. Cette saison, la priorité absolue était la Coupe du monde. J'ai expliqué à Petra qu'elle devrait participer à toutes les disciplines et qu'il y aurait peu de temps pour s'entraîner en hiver. Elle a participé à un marathon et l'a gagné".
Je l’ai détesté car il avait gâché toutes les joies liées à mon globe de cristal
Des déclarations qui font écho à celle de Vlhova dans sa biographie. Peu de temps après cette interview, la skieuse avait réagi sur Instagram. "Les déclarations négatives de mon entraîneur Livio Magoni dans les médias italiens nous ont tous frappés dans un moment de joie absolue", avait-elle regretté. Dans "Petra", elle détaille la manière dont tout ceci l'a touchée. "J’ai craqué mentalement quand j'ai pris connaissance de cette interview, j'ai hurlé pendant environ trois heures, je ne pouvais pas m’arrêter. Ensuite, j'ai appelé mon frère pour en finir avec Livio. J’avais violemment juré au téléphone. À ce moment-là, je l’ai détesté car il avait gâché toutes les joies liées à mon globe de cristal."
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Vlhova a sorti son meilleur géant de la saison : son triomphe à domicile

C'est avec Mauro Pini, un autre coach que l'on dit avoir un caractère bien trempé, et qui a autrefois entraîné Lara Gut et… Tina Maze, que Vlhova a décidé de poursuivre. "Il reste encore du travail avec Petra avec de nombreux objectifs à atteindre", s'est félicité le Suisse, pensant sans doute aux Jeux Olympiques où Vlhova n'a jamais glané de podium. Pour briller à Pékin, la gestion de la saison et de la fatigue sera primordiale. On doute que la Slovaque se lance dans un nouveau marathon. Elle n'était d'ailleurs pas du parallèle à Lech le weekend dernier. Les temps changent.
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