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Mondiaux Courchevel/Méribel - Descente | La dernière danse de Johan Clarey avant la retraite

Christophe Gaudot

Mis à jour 12/02/2023 à 10:31 GMT+1

MONDIAUX - Sauf retournement de situation toujours possible avec lui, Johan Clarey vivra ce dimanche sa dernière course de championnat du monde. Lui, l'homme des grands rendez-vous plus que du quotidien, de Kitzbühel aux JO en passant par les Mondiaux, trouvera-t-il une nouvelle fois la clé du podium ? En France et à 42 ans, l'histoire serait magnifique.

Clarey : "5e ça ne m'intéresse pas, je suis là pour une médaille"

Johan Clarey a toujours préféré les grandes scènes et depuis qu'il défie l'horloge du temps en se maintenant au très haut niveau à un âge très avancé, il ne semble animé que par celles-ci. La liste de ses dix derniers podiums, toutes catégories confondues, témoigne de cet état de fait : Kitzbühel cinq fois, Val Gardena, Garmisch mais aussi les Mondiaux 2019 et évidemment le point d'orgue olympique avec cet argent plus que content à Pékin. Comment ne pas rêver, alors qu'il a annoncé sa retraite en fin de saison, d'un "happy end" sublime à Courchevel sur la descente ce dimanche ?
Johan Clarey, c'est l'histoire d'un colosse à l'allure d'un Clark Kent sur les skis. L'histoire aussi d'un amour pour la vitesse qui lui fait encore prendre des risques à 42 ans. L'histoire d'un garçon qui aurait pu raccrocher dix fois et qui a choisi de continuer pour vibrer. Peut-être ne vivra-t-il jamais le grand frisson de la victoire mais Clarey laissera sans aucun doute une trace dans l'histoire du ski français. Parce qu'il est à part, tout simplement. Tant et si bien que Courchevel devrait lui offrir une sacrée ovation dans l'aire d'arrivée.
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Enorme frayeur pour Clarey à l'entraînement : le Tignard se reprend miraculeusement

L'or, une quête impossible ?

Pas de quoi le déstabiliser selon notre consultant, Gauthier de Tessières : "Johan est extrêmement serein. Il est dans le jeu, il sait que c’est la fin". Alexis Pinturault, déjà champion du monde et double médaillé, a montré la voie, libérant sans doute l'équipe de France, Clarey en tête, dans son sillage. Ce dernier arrive aux Mondiaux fort de deux podiums (2e à Val Gardena et Kitzbühel) et d'une quatrième place au classement général de la spécialité. Il est donc un candidat naturel au podium.
"Il ne se met aucune barrière, poursuit de Tessières. Avec l’expérience, la glisse, les qualités qu’il a, il peut aller les chercher. Il sait qu’il faudra être au maximum.[...] Après, il fera parler l’instinct, son engagement, il saura se faire violence pendant une minute 40. Il a des petites incertitudes pour savoir s’il va le faire, mais il va donner le maximum pour finir en beauté." Ses adversaires, Clarey les connaît : Odermatt, Kilde ou Kriechmayr d'abord, Crawford (champion du monde du Super G), Casse, Hintermann ou Mayer ensuite.
Tout le monde a envie qu’il fasse une médaille, même les autres athlètes
"C’est difficile de savoir où il se positionne, selon notre consultant. Avec une grosse course, il fait deuxième ou troisième. Kriechmayr, Kilde, Odermatt… Ça va vite, ils sont durs à aller chercher. Et maintenant, il y a Crawford…" Trop loin, trop haut pour Clarey ? L'Éclipse n'est pas vraiment à son goût mais c'est une piste exigeante qui ne devrait pas laisser trop la place aux surprises. Avec une saison réussie, Clarey se pose parmi les prétendants. C'est sa dernière chance de médaille mondiale en descente puisqu'il a annoncé "à 99%" qu'il rangera les skis en fin de saison.
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Kevin Rolland a suivi Johan Clarey lors d'un entraînement de descente : embarquez dans Hors-piste

Et une seconde médaille aux championnats du monde l'inscrirait d'autant plus dans l'Histoire du ski tricolore. "Pour lui, le 'happy end', c’est une médaille à Courchevel et la boucle sera bouclée, s'enflamme Gauthier de Tessières. Tout le monde a envie qu’il fasse une médaille, même les autres athlètes. Il est très apprécié, il fait des records incroyables. Tout le monde veut que ça finisse super bien. Le storytelling est fou." Si Johan Clarey veut faire plaisir à tout le monde, il sait ce qu'il lui reste à faire.
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