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Mondiaux Courchevel-Méribel : Odermatt, Shiffrin, Ginnis, Pinturault... Les six skieurs qui ont marqué les Mondiaux 2023

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 20/02/2023 à 13:36 GMT+1

MONDIAUX – Le slalom messieurs a refermé, ce dimanche, la 47e édition des championnats du monde de ski alpin à Courchevel. Des Mondiaux marqués par la domination de Marco Odermatt, seul double champion du monde, et de la Suisse au tableau des médailles mais également par Mikaela Shiffrin ou le Français Alexis Pinturault, double médaillé. Voici les six skieurs qui auront fait ces Mondiaux.

"Impasse avant les Mondiaux, changement de coach, Pinturault a fait des choix qui s'avèrent payants"

Marco Odermatt (Suisse)

Son bilan : 2 médailles d’or
Ses résultats : 1er de la descente et du géant, 4e su Super-G, abandon sur le combiné
C’était la star tant attendue de ces championnats du monde. Le fils prodigue du ski masculin avait un compte à régler avec les Mondiaux après son raté de 2021 (aucune médaille, abandon en géant) ? Autant dire que sa revanche est éclatante. Il avait pourtant débuté dans le doute, sortant sur le combiné (volontairement ?) avant de finir 4e sur le Super-G alors qu’il n'avait pas quitté le podium de la discipline cette saison.
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Odermatt a écrabouillé la concurrence : sa descente royale en vidéo

Mais il s’est repris de la meilleure des manières en s’offrant sa première victoire en carrière en descente, se parant d’or au terme d’un chef d’œuvre absolu. Pourtant excellent, Aleksander Aamodt Kilde a fini à une demi-seconde ! Une énorme claque. Grand favori du géant, le Suisse n’y a ensuite pas tremblé, même s’il n’a gagné aucune manche, contrairement à ceux qui l’accompagnaient sur le podium. Mais dans la discipline, il n’a pas d’égal cet hiver et n’en a guère plus eu à Courchevel. A 25 ans, voilà Marco Odermatt déjà champion olympique, champion du monde et vainqueur du gros globe. Un phénomène.

Mikaela Shiffrin (Etats-Unis)

Son bilan : 1 médaille d’or, 2 médailles d’argent
Ses résultats : 1re en géant, 2e en slalom et Super-G, abandon en combiné
Un seul titre pour la reine ? Cela peut sembler peu, mais la lecture de son bilan témoigne bien de la folle dimension de Mikaela Shiffrin. L’Américaine s’est offert un titre et deux médailles d’argent et on parlerait presque de déception… Mais ce serait faire fi de la réalité des courses effectuées par la skieuse de Vail. Il y a d’abord ce sacre magnifique en géant, le tout premier de sa carrière dans la discipline, qui permet à l’Américaine d’avoir désormais glané l’or dans les quatre disciplines auxquelles elle a participé aux Mondiaux. Un vrai exploit.
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Shiffrin sous le choc de son sacre en géant : "Je n'arrive pas à y croire"

Si elle n’en a pas plus décroché à Méribel, c’est avant tout parce que la concurrence a fait ce qu’il fallait pour l’en priver, à l’image du Super-G supersonique de Marta Bassino. Il n’y a pas vraiment de regrets à avoir ce jour-là pour l’Américaine. Idem sur le combiné, où Shiffrin est sortie en slalom, alors qu’elle luttait pour le titre avec Brignone, parce que l’Italienne avait sorti la course de sa vie sur le Super-G (-0"96 sur Shiffrin) comme sur le slalom (+0"04 sur Holdener). Il fallait prendre des risques. Reste cette impression qu’elle a oublié de skier la seconde manche sur le slalom, mais peut-on réellement être déçu avec trois médailles, dont un titre ?

Alexis Pinturault (France)

Son bilan : 1 médaille d’or, 1 médaille de bronze
Ses résultats : 1er en combiné, 3e en Super-G, 7e en géant, 20e en slalom, 8e de finale en parallèle
Ils étaient peu, ceux qui auraient parié que le Français allait décrocher deux médailles dans ces Mondiaux. Alors qu’il vit une saison compliquée, Alexis Pinturault s’est retrouvé à domicile, lui le skieur de Courchevel. Sur une piste qu’il connaît par cœur, il a découpé les deux Super-G - sa discipline de prédilection cet hiver - qu’il a disputés, en combiné (1er) comme dans l’épreuve principale (3e). Le Tricolore y a forgé en grande partie son sacre sur le combiné, son 2e titre dans la discipline après 2019.
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Pinturault : "Niveau émotions, j'ai tout vécu aujourd'hui"

Seul Français à obtenir une médaille dans ces Mondiaux, Pinturault a certes connu plus de difficultés en technique, à l’image de son hiver, mais il a régalé avec le Super-G, en y dominant notamment le grand favori Marco Odermatt. Cela n’a pas suffi pour s’offrir un incroyable doublé mais le Tricolore a tout de même enflammé Courchevel avec cette médaille de bronze. Vu le bilan final des Bleus, heureusement que "Pintu" était là. Comme souvent ces dernières années.

AJ Ginnis (Grèce)

Son bilan : 1 médaille d’argent
Ses résultats : 2e du slalom
C’est la belle histoire de ces Mondiaux, celle d’un skieur que personne ne prédisposait à une médaille mondiale il y a encore quelques mois. AJ Ginnis a toujours eu des qualités mais les multiples (six) passages sur la table d’opération pour ses genoux avaient fait perdre espoir de le voir confirmer ses qualités (3e du slalom des Mondiaux Junior en 2015). Mais son passage sous pavillon grec, la nationalité de son papa, a changé cet Américain d’origine. Et la France lui réussit décidément bien.
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Dossard 24 et 2e temps : l'incroyable Ginnis, sensation de la 1re manche

Lui qui n’avait été avant le 1er février classé qu’à trois reprises dans sa carrière en slalom vient de décrocher coup sur coup deux podiums, à Chamonix en Coupe du monde puis à Courchevel, donc. Deux 2e places aux scenarii bien différents puisque Ginnis a réalisé deux manches pleines dans ces Mondiaux, pour se parer d’argent. La première médaille de l’histoire de la Grèce aux championnats du monde de ski alpin ! Juste dingue…

Marco Schwarz (Autriche)

Son bilan : 1 médaille d’argent, 1 médaille de bronze
Ses résultats : 2e du combiné, 3e du géant, 4e de la descente, 6e du Super-G et du slalom
Les centièmes valent parfois si cher… A un petit centième près, Marco Schwarz aurait pu réussir des Mondiaux assez « comiques » en prenant la 2e, 3e, 4e, 5e et 6e place. Dommage, la 5e lui a échappé. Mais l’Autrichien a réussi des championnats du monde ahurissants de régularité, finissant dans le top 6 des cinq épreuves individuelles, un exploit peu commun. S’il a perdu son titre en combiné au profit de Pinturault (pour 10", là encore), il s’est tout de même paré d’argent avant de glaner le bronze en géant. Le pire dans tout ça? Il peut être frustré.
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La palette de Vidal : comment Schwarz a laissé la médaille d'or du géant à Odermatt

Il avait dominé la première manche avant de fauter en seconde et donc de devoir se contenter de la 3e place. Et comme les centièmes n’ont vraiment jamais été de son côté, l’Autrichien a terminé à trois dixièmes seulement du podium en slalom et en Super-G et à … quatre petits centièmes seulement sur la descente, alors qu’il ne comptait qu’un seul départ dans la discipline. Une régularité complètement folle qui aurait surement mérité un meilleur bilan comptable mais qui n’enlèvera pas à Marco Schwarz son statut d’immense star (pas l’unique) de ces Mondiaux.

Laurence St-Germain (Canada)

Son bilan : 1 médaille d’or
Ses résultats : 1re du slalom
L’histoire n’est peut-être pas aussi belle qu’AJ Ginnis, la surprise peut-être moins grande mais voir Laurence St-Germain sur le toit du monde en slalom reste une sacrée sensation. Ou plutôt une sensation sacrée, justement. Alors qu’elle n’avait jamais accroché le moindre top 5 de sa carrière dans la discipline, la Canadienne a sorti les deux meilleures manches de sa carrière à Méribel, le jour où il le fallait.
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Trop prudente, Shiffrin passe à côté du titre : revivez sa 2e manche en vidéo

Exceptionnelle 3e de la première manche alors qu’elle s’élançait avec le dossard 18, St-Germain semblait alors trop loin pour être une vraie menace pour la médaille d’or destinée à Mikaela Shiffrin mais le podium paraissait une possibilité, déjà surprenante. La Canadienne a cependant confirmé en seconde manche, réalisant le 6e temps, soit mieux que Lena Duerr ou Petra Vlhova, partie dans les mêmes eaux qu’elle. Et si Shiffrin s’est ratée pour lui offrir l’or sur un plateau, il s’agit avant tout d’une victoire d’une Canadienne, tout simplement la plus forte le jour J. Et la plus grosse surprise aux Mondiaux depuis le sacre de l’Américaine Diann Roffe en géant, en 1985.
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