Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mondiaux de ski alpin à Courchevel-Méribel - Johan Clarey part sans regrets après son raté en descente sur l'Eclipse

Alexandre Coiquil

Mis à jour 12/02/2023 à 15:28 GMT+1

CHAMPIONNATS DU MONDE - Passé à côté de son dernier grand rendez-vous en carrière, la descente des Mondiaux de Courchevel-Méribel 2023, Johan Clarey n'a pas réussi à ramener de médaille, ni prendre de plaisir sur les skis. Fatigué physiquement et psychologiquement, le chef de file des Bleus en vitesse a semblé soulagé d'en avoir fini. Pour lui, c'était surtout un bel au revoir au public français.

Déception pour son dernier grand défi : Clarey n’a jamais été dans le rythme

Il n’y a pas eu de dernier frisson. Attendu au tournant pour sa dernière participation à un Championnat du monde de ski alpin, Johan Clarey est passé à côté lors de la descente sur la terrible Eclipse de Courchevel, dimanche. Classé 23e de l’épreuve à 1"89 du fantastique Marco Odermatt, sacré champion du monde, le vétéran de l’équipe de France n’a pas réussi à faire coup double après sa médaille d’argent ramenée des JO de Pékin il y a un an. Il va boucler sa carrière en fin de saison sans connaître la consécration dans une grande compétition. Mais avec la satisfaction d'avoir tout donné et partir sans regrets.
Souriant après la course, Clarey ne semblait pas accablé par ce résultat, lui qui a surtout frisé la correctionnelle lors du dernier entraînement. Probablement un avertissement qu'il a écouté. "Il y a une part de soulagement car c’est dur mentalement. Tout le monde me dit, 42 ans, 42 ans. Mais à 42 ans ce n’est pas toujours évident de prendre tous les risques qu’il faut. Et aujourd’hui, je ne les ai peut-être pas pris, a reconnu le leader de l'équipe de France à Eurosport. J’ai fait le maximum, mais j’ai peut-être beaucoup tiré sur la machine ces dernières années et la machine elle n’a pas démarré aujourd’hui."
Le 'papy' des Bleus avait accepté l’idée de rempiler une saison pour en être du côté de Courchevel-Méribel et peser dans les débats. Mais les mauvaises sensations de sa saison sur les skis - malgré deux 2es place à Val Gardena et Kitzbühel - ne l'avaient pas mis dans les meilleures conditions mentales pour affronter ce dernier rendez-vous mondial de sa carrière. Il avait même décidé de venir à Kitzbühel au dernier moment malgré des problèmes personnels à la mi-janvier. C'est dans son jardin autrichien qu'il a finalement connu sa dernière grande ivresse en tant que compétiteur.
picture

Clarey garde le sourire : "J'ai fait pas mal de miracles... mais pas aujourd'hui"

Il n’y a pas eu de miracle aujourd’hui
Peu importe pour lui, sa carrière était déjà faite avant ce rendez-vous. Il a surtout pris beaucoup de plaisir à évoluer devant le public français. "C’était un beau moment quand même. J’ai entendu les gens au départ, j’ai eu de super bonnes 'vibes' (sensations), de super bonnes ondes depuis le début. Je voulais le vivre, je l’ai vécu, s'est satisfait 'Yo'. Je n’étais pas dans le coup pour être devant, mais c’était quand même un beau moment. Je retiendrai ça pour ma carrière. C’était un beau moment pour dire au revoir au public français, donc, voilà, c’était cool."
Sur le plan psychologique, Clarey n'était pas à 100%. Mais sur le plan ski, non plus. Le tracé de ces Mondiaux, la terrible piste de l'Eclipse, n'était pas au goût du chef de file des Bleus en vitesse. Il n'a jamais trouvé ses marques sur ce tracé technique, dont l'aspect tourniquet ne convenait pas à ses qualités. Il le savait, il lui fallait un exploit pour ramener une médaille ou décrocher l'or.
picture

Odermatt a attendu le passage de Kilde pour exulter : résumé de la descente

"J’ai eu du mal à me lancer là-haut, comme depuis tous les entraînements, le S des Arolles je n’ai pas eu le feeling une seule fois sur tous les entraînements. J’ai eu du mal. J’ai essayé de positiver sur beaucoup de choses, mais c’est une piste qui n’est pas évidente pour moi. C’est courbe sur courbe, tout le temps", a-t-il analysé. "J'ai fait pas mal de miracles, mais celui-là, il était difficile à aller chercher, parce que physiquement et techniquement j’explose. Il n’y a pas eu de miracle aujourd’hui, j’ai essayé de faire tout ce que j’ai pu. Je n’ai pas plus de regrets que ça, je n’étais pas invité pour être devant. C’est comme ça."
Et la suite ? Avant son dernier grand rendez-vous en compétition internationale d'un jour, Clarey avait évoqué l'idée d'un retrait anticipé de la compétition après ces Mondiaux - s'il ne se sentait plus capable de rempiler psychologiquement - lors d'un entretien donné à Eurosport et notre consultant Gauthier de Tessières. S'il décide d'aller jusqu'au bout, il lui restera trois courses - les deux descentes à Aspen (4 et 5 mars 2023), puis celle des finales à Soldeu le 15 mars - pour tenter d'aller chercher un premier succès en Coupe du monde, ou boucler la boucle comme il se doit. La page Clarey s'apprête à se refermer.
picture

"Allez Mumu !" : Devant Odermatt à mi-course, Muzaton nous a fait vibrer

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité