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Le débat du jour : La FIS fait-elle le bon choix en reprogrammant autant de courses à la suite ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/02/2018 à 16:43 GMT+1

PYEONGCHANG 2018 - Chaque jour, la rédaction débat autour d'un sujet sur la journée écoulée ou celle à venir. Ce mercredi, nous nous penchons sur la programmation resserrée de la FIS pour les épreuves de ski alpin, avec cinq courses lors des trois prochains jours. Une situation pas forcément idéale et qui pose question. N'y avait-il pas mieux à faire ?

Le vent souffle sur la piste de Yongpyong lors des JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

Il y avait sans doute possibilité de mieux faire

Par Jean-Baptiste Duluc
Clairement non, la FIS n'a pas fait le meilleur choix. Déjà pour les téléspectateurs européens, contraints de se lever pour ne rien rater et dont les "nuits" de repos disparaissent. Plus sérieusement, il est évident que les conditions de programmation sont bien plus complexes que l'on ne s'en doute mais, de là à être obligé de nous concocter un planning aussi dense et resserré comme sur les quatre jours qui nous attendent, il n'y a qu'un pas que l'on se refusera à franchir. On le sait, les conditions climatiques font partie du jeu, surtout lors des JO. L'exemple des Jeux de Nagano - où l'organisation avait alors atteint des sommets de ridicule (descente hommes suivie du slalom ET de la descente du combiné le même jour !) - prouve qu'il est toujours possible de faire pire. Mais n'est-il pas possible de faire mieux ?
Une seule des quatre épreuves programmées disputées à ce stade, c'est certes dingue et assez perturbant, mais difficile de blâmer les organisateurs, obligés de penser à la sécurité des skieurs. En revanche, pas de problème selon eux à obliger les skieuses polyvalentes comme Mikaela Shiffrin à enchaîner deux manches de géant le jeudi, deux manches de slalom le vendredi, avant de faire le super-G le samedi. Une tâche quasi inhumaine !
A l'heure de l'ultra spécialisation, difficile de faire pire pour convier toutes les meilleures sur toutes les épreuves, comme cela pouvait être le cas par le passé. D'autant qu'il semblait y avoir possibilité de faire autrement. Entre dimanche et mardi prochain, aucune course féminine n'est programmée, seulement des entraînements de descente. N'aurait-il pas été possible de placer le slalom - ou le super-G - samedi et l'autre le lundi, espaçant ainsi chaque course féminine d'un jour de repos (et d'un entraînement de descente par la même occasion) ? A priori, si. Cela aurait permis plus de repos, plus d'équité et aurait été, finalement, plus dans l'esprit des Jeux.
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Mikaela Shiffrin aux JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

Ce n'est idéal, mais la FIS fait comme elle peut

Par Julien Chesnais
Comme tout le monde, la Fédération Internationale de Ski déplore ce vent maudit qui bouleverse le programme du sport phare des Jeux d'hiver. La FIS s'adapte au mieux vu les conditions. Et elle a d'ailleurs bien géré l'affaire avec le combiné messieurs mercredi, seule des quatre épreuves qui a pu avoir lieu jusqu'à présent. Avec les différents reports, le choix a été fait de condenser beaucoup d'épreuves dans les jours à venir, où une accalmie météorologique est attendue. Mais elle pourrait ne pas durer. La marge de manœuvre est faible. Chaque (beau) jour compte. D'un point de vue strictement sportif, on peut légitimement se poser la question de la problématique que représente cette nouvelle programmation pour les skieurs. À mon sens, cela ne change rien pour les messieurs. Si tout va bien, ils vont enchaîner la descente (jeudi) et le super-G (vendredi) avant de retrouver un rythme confortable (géant dimanche, slalom jeudi prochain et Team Event deux jours plus tard). Rien d'inhumain.
Pour les dames, c'est vrai, ça risque de couiner davantage. Mikaela Shiffrin dit ainsi qu'elle pourrait revoir sa copie avec les trois courses qui l'attendent en trois jours (géant, slalom, puis super-G). Mais après tout, la seule incertitude réside dans sa participation le dernier jour au super-G… discipline où elle affiche le moins de prétentions (aucune victoire en carrière). C'est un moindre mal. Le casse-tête aurait été tout autre si cette épreuve avait été placée en premier. Là, au soir du slalom, en fonction de sa fatigue, elle aura le choix de faire l'impasse ou non sur son épreuve "faible". Et même avec les guibolles fatiguées et les nerfs à plat, elle pourra toujours se dire qu'il lui restera trois jours pour recharger les batteries avant la descente. Déjà osé initialement, son pari de tout rafler s'est certes compliqué. Mais il reste toujours envisageable.
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Le vent souffle sur la piste de Yongpyong lors des JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

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