Saalbach : En Autriche, il y avait la Wunderteam de Matthias Mayer et les autres

Pour la deuxième fois de sa carrière, Matthias Mayer a remporté une manche de Coupe du monde. Après Lenzerheide l'an passé, l'Autrichien, champion olympique de la spécialité, s'est hissé en haut du podium entièrement autrichien de la descente de Saalbach, qui faisait son retour dans cette compétition.

Matthias Mayer a devancé d'un souffle ses deux compatriotes Max Franz (pour deux centièmes) et Hannes Reichelt (pour 21 centièmes), avec lequel il forme un duo des poids légers au sein de l'équipe autrichienne.

Mayer "a skié comme un malade", a résumé un Reichelt tout sourire après la course, disputée dans des conditions de visibilité médiocres. "Je ne voyais pas grand-chose. Alors je me suis dit que j'allais tout simplement mettre plein gaz et voir ce qui allait se passer", a confirmé Mayer.

La pilule était un peu dure à avaler pour Max Franz, parti parmi les premiers et auteur d'une fin de parcours étourdissante qui lui a longtemps permis d'espérer. Le trio a effacé le faux-pas autrichien lors de la descente des Mondiaux-2015. A Beaver Creek, Mayer avait fini premier représentant de son pays, mais à une douzième place indigne de son standing.

A noter que pas moins de trois Français se sont immiscés parmi les onze meilleurs du jour : David Poisson (5e), Adrien Théaux (7e) et Guillermo Fayed (11e). Ce dernier devance dans l'ordre le Suisse Patrick Küng, champion du monde surprise aux derniers Mondiaux de Beaver Creek, et le leader de la Coupe du monde de descente, le Norvégien Kjetil Jansrud, qui se voit relégué à 1"19 du vainqueur.

C'était la première fois depuis 1999 que le circuit majeur faisait étape à Saalbach, une station aux limites du pays de Salbourg et du Tyrol, et qui avait accueilli les Mondiaux en 1991. Le parcours intimidant du Schneekristall, aux nombreuses bosses et dévers, est le plus rapide de la saison, devant Wengen, avec une vitesse moyenne proche de 110 km/h et une pointe dépassant 140 km/h pour les meilleurs. Il n'a pas porté chance à l'Italien Dominik Paris, qui a manqué une porte. Et manqué une bonne occasion de revenir sur Jansrud au classement de la discipline.