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Dorfmeister à juste titre

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ParEurosport

Publié 15/02/2006 à 13:00 GMT+1

Impériale lors de la descente mercredi à San Sicario, Michaela Dorfmeister a décroché la première médaille d'or olympique de sa fantastique carrière. L'Autrichienne a devancé la Suissesse Martina Schild et la Suédoise Anja Paerson. Pour Carole Montillet,

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Crédit: Eurosport

Même un miracle n'aurait pas suffi. Avec son dos meurtri, ses hématomes, ses ecchymoses, ses douleurs et son oeil trop enflé pour qu'elle puisse bénéficier d'une totale visibilité, Carole Montillet était trop diminuée pour prétendre jouer un rôle dans la descente olympique de San Sicario. Mais l'Iséroise ne voulait pas céder sa couronne sans combattre. Coûte que coûte, elle voulait courir. Après un ultime test en début de matinée, elle s'est donc alignée. Une preuve de courage, indéniablement. Presque d'inconscience, comme elle l'avouera après la course.
Malheureusement, le courage ne suffit pas. Constamment sur la retenue (comment aurait-il pu en être autrement d'ailleurs?), beaucoup trop juste physiquement, Montillet a échoué à quatre secondes et demie de la médaille d'or, loin, si loin de sa triomphale descente de Salt Lake City. C'est donc avec un mélange d'admiration et de tristesse que l'on a assisté à la descente de la française. Cette grande championne méritait certainement mieux, mais la manière dont elle a décidé de relever le gant dans ces conditions si difficiles force vraiment le respect.
La surprise Schild
Que Carole se rassure, son titre est entre de bonnes mains. Michaela Dorfmeister était sans doute la plus digne de lui succéder au palmarès. La grande dame autrichienne, qui fêtera ses 33 printemps dans un mois, guettait toujours sa première couronne olympique. A l'exception d'une deuxième place dans le Super G à Nagano voilà huit ans, elle n'avait guère été en réussite aux Jeux. Mercredi, elle a donc réglé quelques vieux comptes avec elle-même, survolant cette épreuve longtemps maudite à ses yeux.
Partie avec le dossard 23, Dorfmeister a d'abord contrôlé sur la partie supérieure du tracé, avant de s'envoler littéralement. Impériale sur les nombreux mouvements de terrain de la Fraiteve, la skieuse de Neusiedl a déjoué les nombreux pièges d'une piste bosselée de bout en bout, rendue plus sournoise encore par l'épais voile blanc qui couvrait le ciel de San Sicario. Attendue comma la grande favorite, l'Autrichienne a tenu son rang. "C'est un grand rêve qui se réalise. Mon émotion est si intense que je n'ai pas de mot pour la décrire", a-t-elle lâché, prise par l'émotion.
Sa victoire est tout sauf une surprise. La présence, dans le rôle de la première dauphine, de Marlies Schild, a davantage de quoi étonner. Certes, la Suissesse s'était montrée à son avantage lors des entrainements. Elle avait le ski. Encore fallait-il le (re)produire dans la plus grande des courses. En débarquant à Turin, elle possédait des références minimes en Coupe du monde. Depuis ses débuts sur le Cirque Blanc, Schild n'était entrée que deux fois dans le Top 10, à Saint-Moritz, en décembre 2003 puis... il y a trois semaines. Mais elle n'avait encore jamais eu les honneurs du podium. C'est dire l'ampleur de son exploit, d'autant qu'elle n'était pas si loin de Dorfmeister (37 centièmes).
Kostelic absente
Pour Schild, l'argent a donc des allures de victoire et elle a dû se pincer sur la boite, où elle côtoyait Dormfeister et une autre immense championne, Anja Paerson. Médaillée en 2002 lors du slalom et du géant, la Suédoise poursuit sa moisson et confirme sa formidable polyvalence. Mais c'est bien de l'or qu'elle est venue chercher dans le Piémont, d'où sa relative déception mercredi à l'arrivée. Mais Anja est là et bien là. Ne cherchez plus la grande favorite du géant et du slalom.
Surtout si Janica Kostelic ne se rétablit pas très vite. Souffrant d'un accès de tachycardie, la Croate a renoncé à la descente. Son cas inquiète et rien ne dit qu'elle pourra défendre ses chances convenablement dans ces J.O. Reine des Jeux de Salt Lake avec ses quater médailles, dont trois en or, Janica aura bien du mal à rééditer son exploit. Pour l'heure, elle fait partie des vaincues, au même titre que Renate Goetschl, privée de podium pour sept malheureux centièmes, ou encore les Américaines, loin du compte.
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