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"J'aime la compétition"

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/02/2006 à 18:00 GMT+1

Julia Mancuso est entrée dans le cercle des championnes olympiques lors des Jeux de Turin, en triomphant dans le géant. Un sacre inattendu mais qui est venu confirmer le talent naissant de la jeune et jolie Américaine aux origines… italiennes. Interview.

Comment avez-vous vécu vos premières heures de championne olympique?
Ce n'est pas de tout repos! Je suis beaucoup sollicitée et j'essaie de voir un peu ma famille entre deux obligations. Mais c'est très excitant. En fait je crois que je n'ai pas encore complètement réalisé que j'étais championne olympique. J'ai besoin de quelques nuits encore pour cela. Même si, en voyant ma tête dans tous les journaux et toutes ces demandes d'interviews, ça commence à venir.
Qu'avez-vous ressenti lors de la cérémonie de la remise des médailles?
C'était très sympa. J'avais le coeur qui battait de plus en plus vite au fur et à mesure, jusqu'au moment où je suis montée sur le podium. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. C'était incroyable.
Parlez-nous un peu de vous. Où avez-vous grandi?
Je suis originaire de Californie et j'ai passé mon enfance à Squaw Valley, dans un petit coin tranquille. C'est là que j'ai commencé à skier. J'ai suivi l'exemple de ma soeur qui était dans une école de ski. Elle a quatre ans de plus que moi et elle m'a inspiré, en m'obligeant à essayer de la suivre tout le temps. Je skiais énormément. J'aimais bien aussi faire un peu de surf. En fait, j'ai grandi entre la montagne et l'océan.
Vous êtes une redoutable compétitrice. D'où vous vient cette volonté de gagner?
J'étais le deuxième d'une famille de trois enfants. Quand vous êtes au milieu comme ça, c'est difficile. Vous devez toujours vous battre pour attirer l'attention sur vous, car elle ne vient pas naturellement. Ma soeur ainée était douée en tout et j'ai dû m'accrocher en permanence pour tenter d'être à son niveau, que ce soit en ski ou ailleurs. Alors je crois que j'ai grandi dans cet esprit de compétition. C'était sain. Puis mes parents adoraient le sport et quand vous faites du sport vous devez vous battre. Du coup, j'aime la compétition.
Est-il vrai que votre père a fait de la prison? Souhaitez-vous en parler?
Mon père est parti pendant un moment effectivement. Il était en prison. Mais avec nous, il a toujours été formidable. Nous n'avons aucun regret à ce niveau là. Il est revenu dans nos vies depuis quelques années et c'est super de l'avoir à nouveau près de nous. J'ai besoin du soutien de ma famille, de ma mère, de mon père.
Vous ne pouviez que réussir ici, avec vos origines italiennes...
Oui, tout le monde me parle de ça, et de l'histoire de ma grande-mère, qui a été recueillie dans une église, en Italie. J'ai découvert cette histoire il n'y a pas longtemps. En fait, mon père et ma mère ont des origines italiennes. La famille de ma mère vient de Bologne.
Etes-vous fière de ce titre olympique?
Oui, vraiment. C'est très excitant de vivre ces moments et je suis heureuse de pouvoir partager ça avec mes proches, avec tout le monde.
Comment avez-vous vécu cette saison?
En fait, je m'étais beaucoup entrainée l'été dernier et j'étais très rapide. C'est pour ça que j'ai été déçue de mes premières courses de la saison. J'attendais beaucoup mieux. Rien ne marchait. Tout s'enchainait mal. J'avais même perdu mes chaussures. Je les avais oubliées à Lake Louise et j'ai mis du temps à les récupérer! J'avais besoin de sérénité et il m'a fallu faire de gros efforts pour cela. Puis tout s'est mis à fonctionner à nouveau. Au meilleur moment...
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