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Revanches attendues

ParAFP

Publié 17/12/2005 à 11:45 GMT+1

Longtemps menacée par la neige, le vent et le brouillard, la descente de Val d'Isère a débuté à midi. Les Françaises Carole Montillet et Ingrid Jacquemod sont revanchardes devant leur public. Vague à l'âme, hésitations techniques, le temps presse à deux m

Eurosport

Crédit: Eurosport

Si Carole Montillet avait les jambes d'Ingrid Jacquemod, et cette dernière le mental de la championne olympique, l'équipe de France féminine de ski alpin aborderait sans doute plus confiante l'étape de Coupe du monde de Val d'Isère où sont prévus une descente samedi et un super-G dimanche. Mais les deux descendeuses tricolores abordent le retour en Europe avec le vague à l'âme et des réglages encore hasardeux.
Jacquemod en crise de confiance
Ingrid l'introvertie a du mal à reproduire en course l'engagement et la facilité qu'elle montre à l'entraînement. Et Carole, en piste pour sa dernière saison avant la retraite, tâtonne encore à la recherche de la précision technique affichée à l'époque de son dernier succès sur le circuit, en janvier 2004. "J'ai vécu une tournée américaine difficile", raconte Jacquemod, 27 ans, meilleure descendeuse française la saison dernière avec les deux premiers podiums de sa carrière - dont une victoire à Santa Caterina.
"Je ne pensais pas galérer ainsi. Ca marchait bien à l'entraînement et pas en course. Je voulais trop bien faire, je pensais trop à la technique. J'ai gambergé et c'était très dur sur la fin", raconte la skieuse de Val d'Isère, méconnaissable aux Etats-Unis et au Canada où, en quatre courses, elle a dérivé entre la 16e et la 35e place.
A la recherche du bon dosage
Montillet, elle, ne se pose pas de questions encombrantes. A l'inverse de sa cadette, bizuth des podiums internationaux, son mental est un atout plus qu'un obstacle. Mais, à 32 ans, l'Iséroise a du mal à remettre en cause ce qu'elle a appris en quatorze années pleines sur le circuit, ponctuées de huit victoires en Coupe du monde et d'un titre olympique. "Les skis ont changé , explique-t-elle. Aujourd'hui, on skie plus en fluidité, en finesse. Il faut moins forcer physiquement, c'est une question de dosage. J'ai une approche encore trop agressive de la course. Il y a cinq ou six ans, on était encore à croupetons sur les skis. Aujourd'hui, on peut gagner en étant debout. On ne gagne plus avec le ski d'il y a trois ans."
Cet été, puis à l'automne, Montillet a tenté de s'adapter mais on ne remet pas en cause trois décennies d'apprentissage en quelques mois. Sa tournée américaine l'a déçue certes mais pas paniquée. "J'espérais d'autres résultats, je suis passée à côté mais il n'y a pas de soucis, pas d'urgence. Le bon ski que j'ai produit à l'entraînement n'est pas parti", croit la championne olympique de descente qui n'a pas pu mieux faire qu'une 12e place à Lake Louise (super-G), sa piste fétiche où elle restait sur six podiums.
Le temps presse
A Val d'Isère, les deux Françaises espèrent la même chose : le fameux déclic qui va lancer leur saison en attendant le "bloc" d'épreuves de vitesse qui les attend en janvier - quatre descentes et trois super-G - et va véritablement lancer la quinzaine olympique (10-26 février). D'ici là, il leur faut avoir réussi la synthèse entre la tête et les jambes.
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