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Zagreb - Manque de respect et de sécurité : Les Bleus en veulent à la FIS de ne pas avoir annulé plus vite la slalom

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 06/01/2022 à 16:35 GMT+1

ZAGREB – Le slalom croate, déjà repoussé la veille en raison du brouillard, a finalement été annulé ce jeudi, non sans avoir offert un spectacle déplorable. Pendant plus d’une heure, les skieurs se sont élancés entre les interruptions dans des conditions dangereuses, sans que la FIS n’intervienne, à la grande colère du monde du ski.

ZAGREB, CROATIA - JANUARY 06: Officials prepare the race track prior to the first run of the Audi FIS Ski World Snow Queen Trophy Men's Salom on January 6, 2022 in Zagreb, Croatia. (Photo by Matija Habljak/Pixsell/MB Media/Getty Images)

Crédit: Getty Images

Il était 14h11 quand la décision d’arrêter définitivement ce slalom de Zagreb a finalement été prise. Une décision logique vu les conditions de neige, inéluctable vu l’impossibilité de continuer à lancer des skieurs ou de remettre la piste en état. Mais la course n’aurait même du jamais s’élancer. Dèjà en très mauvais été hier avant même le lancement du slalom, qui n’a pas eu lieu, la piste a souffert des 10cm de neige tombés cette nuit et beaucoup craignaient l’état de la piste. Ils avaient raison. Elle n’aura tenu que trois dossards à peine avant que la course ne tourne à la mascarade. Mais la mascarade, elle, aura duré plus d’une heure.
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C'était inéluctable : l'état de la piste n'était pas digne d'une épreuve de Coupe du monde

Entre tentatives désespérées et grotesques de remettre la piste en état, hésitations et lancement d’un skieur de temps en temps pour essayer, il a fallu plus de 50 minutes aux organisateurs et à la FIS pour se résoudre à annuler la course. Cinquante minutes de trop au yeux du monde du ski, qui ne comprenait pas que la décision, pourtant si logique et inéluctable, ait mis tant de temps à être prise.
Pour beaucoup, la décision aurait dû être entérinée bien plus tôt, pourquoi pas même la veille tant les conditions pour tenir ce slalom de Zagreb n'étaient pas au rendez-vous. "La décision d'annuler était la bonne, estimait le Français Clément Noël pour l'AFP. Ils n'avaient pas le choix. Il n'y avait pas de fond, de la terre ressortait, les conditions étaient intenables, il était impossible d'envoyer tout le monde sur ce tracé-là. La meilleure décision aurait été de ne pas lancer la course du tout, de se rendre compte dès hier que les conditions n'étaient pas tenables".
Mais la Fédération Internationale de Ski a tardé à prendre ses responsabilités, semblant laisser faire les organisateurs croates qui, eux, voulaient évidemment tenter de sauver leur épreuve. Presque comme si la FIS n’avait pas le dernier mot sur le sujet…
Surtout, à tant hésiter, la FIS a permis de continuer à envoyer skieur après skieur sur une piste dans un état catastrophique et dangereux. Et, à force de jouer avec le feu, ils ont fini par se brûler puisque le Français Victor Muffat-Jeandet a fini par se blesser en enfourchant. Un scénario qui a mis son compatriote Alexis Pinturault hors de lui, à raison.
Malheureusement pour Victor Muffat-Jeandet, les atermoiements de la FIS ne resteront pas sans conséquence puisque l’on a appris quelques heures après la fin de la course que le Français aurait été victime à cette occasion d’une fracture de la cheville droite selon les premières informations. Les dernières pousseraient plutôt vers une fracture du péroné.
Quelle qu'elle soit, cette blessure pourrait bien lui coûter sa participation aux Jeux Olympiques de Pékin, qui débute dans un mois environ. Une blessure qui n’aurait surtout jamais dû avoir lieu d’être, comme ce slalom de Zagreb, si la FIS avait pris ses responsabilités à temps.
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