Darragon : "C'est spécial"

R.D. : Ça s’est plutôt bien passé après deux années relativement difficiles. J’ai réussi à laisser derrière moi les pépins physiques qui m’avaient sérieusement handicapé. Je n’ai pas signé de gros coup d’éclat mais j’ai su faire preuve de régularité et ainsi retrouver de la confiance.

R.D. : A vrai dire, je ne ressens pas vraiment de pression. Les médias ne m’ont pas encore beaucoup sollicité même si ça risque de s’accélérer quand on va se rapprocher de l’échéance. Je n’oublie pas ma médaille mais il ne faudra pas compter sur moi pour me monter la tête. Les Jeux, c’est différent de tout le reste. Tout y est spécial par rapport à ce qu’on vit habituellement en Coupe du monde. J’aurai pour moi mon expérience de Turin mais chaque course est différente.

R.D. : On ne sait jamais comment la course va se faire mais à priori il faut toujours partir fort parce que si on se rate, c’est souvent difficile de remonter des places. Par contre, le fait de mener la course est souvent une erreur. L’idéal est d’être placé, à l’aspiration comme en vélo, tout en gardant pour les 500 derniers mètres. Après, comme c’est un sport de séries, il faut également être vigilant à ne pas trop en faire. L’idée, c’est de se qualifier à la limite pour ne pas payer ses efforts plus tard.

R.D. : J’espère profiter du mois de décembre pour aller chercher de la confiance et des bonnes sensations. J’ai envie de me faire plaisir en compétition. En fond, ce n’est pas facile par rapport à d’autres sports parce que nous avons une période de préparation qui est vraiment démesurée par rapport au temps qu’on passe en compétition. Du coup, j’ai vraiment hâte d’y être. A partir de la mi-janvier seulement, ce sera focus sur les Jeux. Pas avant.

Qu’avez-vous modifié dans votre préparation par rapport aux hivers précédents ?

R.D. : Globalement, je m’entraine beaucoup plus. La discipline a évolué et il faut en faire davantage. En plus, mon corps encaisse mieux les charges de travail. Avant, l’idée c’était d’essayer de passer la qualif et d’enchainer avec le plus de tours possibles. Maintenant, je suis prêt dans ma tête à me dire que l’objectif c’est la finale ou au minimum les demies. En conséquence, j’ai un peu modifié ma préparation pour être performant sur toute la durée d’une épreuve.

R.D. : Pendant l’été, je fais à peu près la même chose que Vincent (Vittoz), Manu (Jonnier) ou Maurice (Manificat). En muscu, c’est vrai que c’est un peu différent. Sur les skis, je travaille davantage la vitesse, je bosse plus la résistance et je fais plus d’efforts lactiques.

R.D. : J’ai vraiment envie de les vivre du début à la fin. Il y a quatre ans j’ai eu une médaille mais je n’ai pas eu l’impression d’en profiter pleinement. Cette année, je m’attends à vivre quelque chose de spécial. J’espère être dans les deux qui feront le sprint par équipes parce que je considère qu’on a une réelle chance de médaille. Ça se jouera entre Cyril (Miranda), Jean-Marc (Gaillard) et moi. Quoi qu’il en soit, j’espère arriver en bonne condition pour pouvoir jouer ma chance à fond. Il faudra juste faire attention à bien gérer le décalage horaire…