Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Vittoz : "Un coup à jouer"

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/11/2009 à 10:37 GMT+1

A l’aube d’une quatrième participation olympique, l’expérimenté Vincent Vittoz aborde la saison avec sérénité. Très motivé par la perspective d’une première médaille olympique, le Haut-Savoyard vise un coup d’éclat sur le 15 kilomètres libre de Vancouver mais espère également briller en relais.

VINCENT VITTOZ, dans quel état d’esprit êtes-vous avant vos quatrièmes Jeux Olympiques ?
V.V. : On évolue forcément avec le temps. Je ne suis pas le même qu’en 1998 à Nagano. Au niveau de la préparation, c’est quasiment identique à ce que je faisais à l’époque même si je pense que j’ai progressé sur les détails qui peuvent faire la différence à haut niveau. J’ai profité de la période estivale pour me construire un gros physique et j’espère maintenant avoir retenu les erreurs du passé pour réussir mes Jeux. J’ai encore quelques marges de progression et l’essentiel, c’est que la motivation est toujours là.
Vous serez sans doute moins attendu à Vancouver que vous ne l’étiez à Turin. Pensez-vous pouvoir en profiter ?
V.V. : Quand je repense à Turin, c’est vrai que je me souviens que j’étais arrivé avec le statut de favori. J’étais champion du monde en titre et par conséquent beaucoup plus attendu. Depuis 2006, j’ai réussi à me maintenir dans le top 10 mondial avec un niveau de performance très régulier mais, il faut l’admettre, un cran en dessous de ce qu’il était à l’époque. Du coup, je ne me considère pas cette année comme un favori naturel au vu de mes résultats des trois dernières saisons. Je suis plutôt un outsider qui arrive juste derrière les gros. J’ai prouvé par le passé que j’étais capable d’aller chercher des podiums. Mes objectifs sont donc clairs : je vise une médaille qui manque encore aujourd’hui à mon palmarès et que j’aimerai tant offrir au ski de fond français. Comme en plus, il y a pour la première fois un 15 kilomètres libre au programme, je me dis que j’ai un coup à jouer. Avec mes lacunes en sprint à l’arrivée des mass, cette épreuve individuelle est sans doute ma meilleure chance de médaille.
Ce 15 kilomètres libre arrive très tôt dans le programme olympique…
V.V. : Ce sera ma première course. Il faudra que je l’aborde à fond. A Turin, j’avais pris le départ de la poursuite en me disant qu’il y aurait d’autres courses derrière si jamais je me manquais. Rétrospectivement, je me dis que cette course était ma chance et que je l’ai peut-être laissé passer parce que je ne l’avais pas bien appréhendé mentalement (ndlr : il avait terminé 6e à quelques secondes du podium). Je me disais que j’avais encore le relais et le 50 kilomètre derrière. A Vancouver, je pense qu’il faudra que j’arrive à me dire que le 15 est ma seule chance de médaille même si derrière il restera d’autres épreuves. Il faut vraiment que j’aborde cette épreuve avec le couteau entre les dents.
Ces Jeux seront-ils les derniers de votre carrière ?
V.V. : Je ne sais pas si ce sera ma dernière saison de ski mais quoi qu’il en soit, je ne pense que j’irai à Sotchi. Toutes ces périodes d’entraînement, notamment pendant la période estivale, ça commence à être difficile. J’ai réussi à me motiver cette saison en me disant que ce serait mes derniers Jeux mais je ne pense être capable de revivre des étés de préparation comme celui là pendant encore très longtemps.
Avec pour objectif principal de cette saison une médaille à Vancouver, comment allez-vous aborder les épreuves de Coupe du Monde ?
V.V. : Le calendrier est assez bien fait avec deux gros week-ends en ouverture puis une petite coupure qui va nous permettre de refaire un cycle d’entraînement foncier qui doit nous permettre d’être bien au moment des Jeux. Ensuite, ça s’enchaînera bien jusqu’au Tour de ski. A priori, je ferais toutes les épreuves de Coupe du Monde jusque là tout en continuant à bien préparer les Jeux à l’entraînement. La Coupe du Monde sera importante pour engranger de la confiance mais, à partir de janvier, je ferai l’impasse sur les dernières épreuves pour économiser de la fatigue et surtout bien m’entraîner. L’idée, c’est d’arriver à Vancouver avec une carence de compétition qui fera que j’aurai vraiment les crocs et l’envie de repousser mes limites.
Le relais que vous devriez disputer avec Jean-Marc Gaillard, Manu Jonnier et Maurice Manificat constitue également une belle chance de médaille pour l’équipe de France…
V.V. : Ça reste évidemment une belle chance de médaille. Avec ce groupe, c’est une aventure humaine formidable. On constitue une vraie bande de copains. On n’hésite pas d’ailleurs à partir en vacances ensemble. Avec nos podiums en Coupe du Monde et cette victoire à La Clusaz (ndlr : en 2004) qui nous a complètement décomplexés, on est sans doute capable d’aller chercher la médaille. Ce serait une sorte d’aboutissement collectif…
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité