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Cruelle désillusion

ParAFP

Publié 24/02/2010 à 22:13 GMT+1

L'équipe de France a échoué à la quatrième place du relais 4 x 10 km des Jeux Olympiques 2010, mercredi à Whistler. Après avoir été dans le trio de tête une grande partie de la course, les Bleus ont échoué dans les derniers mètres de la course.

2010 Olympic Games Jonnier

Crédit: AFP

L'équipe de France de ski de fond a bien cru pouvoir décrocher la deuxième médaille olympique de son histoire, mais le final du relais 4 x 10 km a encore joué un mauvais tour aux Français et à leur leader, Vincent Vittoz, abonnés aux places d'honneur, mercredi à Whistler. Jusqu'à un kilomètre de l'arrivée, Vincent Vittoz, meilleur fondeur français de l'histoire, la tenait enfin cette médaille olympique qui manque à son palmarès.
Mais le leader de l'équipe de France, champion du monde 2005 et sept fois victorieux en Coupe du monde, a assisté au fulgurant retour du Norvégien Petter Northug et à l'effondrement de son coéquipier Emmanuel Jonnier dans la ligne droite d'arrivée d'une course remportée par la Suède. Jusque-là, les Bleus, entraînés depuis 1998 par l'Italien Roberto Gal, avaient livré une copie parfaite, prenant avec beaucoup de culot et d'autorité les commandes de la course.
Pour ses derniers JO, et dans la dernière course où il détenait une réelle chance de podium, celui qui a propulsé le ski de fond français au plus haut niveau mondial avec un titre planétaire et sept victoires en Coupe, pensait avoir été décisif. C'est en effet le Haut-Savoyard de 34 ans qui a concrétisé l'excellent travail de Jean-Marc Gaillard dans la première portion de 10 km, disputée en style classique.
Le retour de Northug
A 3 km du terme de son relais, Gaillard, décevant jusque-là, a creusé de gros écarts et transmis le relais à Vittoz malgré une chute en ayant fait exploser la course. "Mon objectif était de ne pas rentrer avec du retard et pourquoi pas d'éliminer quelques adversaires, le scénario était idéal, ma chute anecdotique", assurait Gaillard, 6e au classement mondial. En tête avec la Suède, la Norvège, l'Allemagne et la Finlande, Vittoz accélérait à son tour et distançait de sérieux clients comme la Finlande et la Norvège, puis l'Allemagne.
S'il n'a pas pu suivre la dernière accélération du Suédois Johan Olsson et le retour du Tchèque Lukas Bauer, Vittoz pointait en 3e position à sept secondes de la tête au terme de ses 10 km. Derrière, les dégâts étaient faits: l'Allemagne était reléguée à 28 sec, la Norvège à 34 sec et l'Italie, championne olympique en titre, à près d'une minute. "J'ai été super bien lancé par Jean-Marc, il ne fallait pas trop taper dans le premier tour, j'en ai remis une couche et Teichmann a lâché", savourait alors Vittoz.
"Mais il faudra que 'Manu' ait 15 secondes d'avance sur Northug à un kilomètre de l'arrivée", avait-il aussitôt prévenu. Au coude à coude avec la Suède et la République tchèque, Maurice Manificat transmettait le relais en position idéale à Emmanuel Jonnier avec 30 secondes d'avance sur Northug. Mais Jonnier ne pouvait rien faire contre le retour du triple champion du monde 2009 et champion olympique de sprint et concédait la médaille de bronze au Tchèque Martin Koukal. "On n'est jamais passé aussi prêt de la victoire", grimaçait, amer, Jonnier. A quelques mètres de là, son leader et grand ami, Vittoz, pleurait, allongé dans la neige, cette médaille qu'il a encore vue se volatiliser devant lui.
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