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Championnat du monde de snooker : Les 4 moments de la finale qui ont construit le sacre de O'Sullivan

Fabien Esvan

Mis à jour 03/05/2022 à 13:19 GMT+2

CHAMPIONNAT DU MONDE - Du doute, il n'y en a quasiment jamais eu. Véritable maître à bord dès l'entame de cette finale face à Judd Trump, Ronnie O'Sullivan a livré une partition au plus-que-parfait pour s'adjuger sa septième couronne de champion du monde. S'il a largement dominé les débats, quatre moments clefs lui ont permis de définitivement prendre l'ascendant sur le "Juddernaut'.

Un sommet d'émotion : O'Sullivan en larmes dans les bras de Trump après son titre

Sa victoire finale n'est que la suite logique de sa quinzaine. Impérial du début à la fin de sa finale face à Judd Trump, Ronnie O'Sullivan n'a quasiment pas tremblé pour s'adjuger ce nouveau titre de champion du monde. Comme face à Gilbert, comme face à Allen, comme face à Maguire, comme face à Higgins.
C'est pourtant sur cette ultime bataille que "The Rocket" a semblé le plus fort, le plus chirurgical. Plus détendu que jamais il ne l'a été dans toute sa carrière, le numéro 1 mondial a terrassé son cadet avec la manière. Retour sur une course au sacre parfaitement calculée avec quatre grands moments qui lui ont permis de façonner son succès.

Frame N°4 (3-1) : La bille noire en juge de la bataille de nerfs

La bascule arrive très, très tôt dans cette finale. Cette quatrième frame sonne indéniablement comme son plus grand tournant. Au terme d'une bataille de nerfs et d'une partie d'échecs particulièrement haletantes, les deux artistes se retrouvent à égalité à 66 partout après que toutes les billes aient été rentrées. Tout se joue alors sur une seule bille, la noire. Celui qui la rentre rafle la manche.
Premier à la table, Judd Trump pense se protéger en décrochant la bande sur la gauche de la table. Mais c'est sans compter sur un coup d'anthologie signé Ronnie O'Sullivan qui parvient à trouver la poche centrale gauche en trois bandes. On parle déjà de "coup de la finale" à cet instant. Plus de vingt-quatre heures après, c'est encore le cas.
Ce "fluke" (à traduire par coup de chance) met un sacré coup sur la tête du "Juddernaut" qui réussit finalement à raccrocher en fin de session. Sans jamais pour autant repasser devant le numéro 1 mondial.
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Sen-sa-tio-nnel ! Le coup de la finale signé O'Sullivan

Frame N°11 (7-4) : La quintessence du Ronnie

Que dire de cette frame si ce n'est l'une des plus maîtrisées par "The Rocket". Et le meilleur reflet de toute la maladresse de son adversaire. Très vite mis sur orbite par une énième faute de Judd Trump, Ronnie O'Sullivan est sans pitié et ne laisse presque rien à son adversaire qui avait pourtant repris la main.
On pense que le plus jeune des deux finalistes peut enchaîner, mais un raté, encore un, sur la bille noire anéantit tous ses espoirs de retour.
Explosif, O'Sullivan enclenche alors le mode rouleau compresseur. Il réussit à s'ouvrir le jeu comme il sait si bien le faire. Replacements parfaitement négociés, jeu court, jeu long, le numéro 1 mondial récite son snooker. Pour finir avec son troisième century de la finale, pointé à 118. Une leçon de réalisme parmi tant d'autres, mais indéniablement la plus marquante.
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Le century pour conclure une frame rondement menée : O'Sullivan continue sa marche en avant

Frame N°14 (10-6) : Le (trop) grand écart

Tout débute pourtant bien pour Judd Trump dans cette manche. Après 27 minutes sans empocher (mid-session comprise), "The Ace in the Pack" débloque enfin son compteur et le retour du Trump conquérant semble sur les bons rails. En vain.
Alors qu'il menait 26-1, le champion du monde 2019 se loupe sur la rose, pourtant à sa portée près de la poche centrale. L'image du joueur qui se prend la tête sur sa chaise est criante de la détresse qui l'envahit. Pas dans le coup, Trump voit O'Sullivan prendre le large et même compter les points à voix haute. Les tentatives de safety n'y changent rien.
"The Rocket" empoche alors une cinquième frame de rang et creuse alors plus que jamais l'écart. Il montera même son avance à +7 en empochant la dernière manche du dimanche soir, dans la lignée des précédentes.

Frame N°26 (11-15) : Le retour du boss

On réclame un retour et un réveil de Judd Trump ? On a le retour et le réveil de Judd Trump. Une remontée qui intervient beaucoup trop tardivement, malheureusement. Après avoir empoché 6 des 8 frames disputées lors de la troisième session, le "Juddernaut" espère capitaliser dans cette manche de reprise. Alan McManus, consultant pour Eurosport UK, insistait pour dire qu'il devait rafler, a minima, les deux premières frames du soir pour y croire.
C'est sans compter sur le retour du Ronnie souverain. En mode Diesel quelques heures plus tôt, O'Sullivan profite de la pause entre les deux sessions pour de nouveau chauffer la machine. Cette manche inaugurale en est le symbole. Trump ne commet pas de grosse faute, oh non. Mais "The Rocket" est en mission et rend une copie de nouveau conforme à ses très hauts standards.
La suite, vous la connaissez. C'est celle d'un immense boulevard, de nouveau ouvert après quelques déviations. Et la promesse d'une septième couronne couplée d'une démonstration de snooker de la part du natif de Wordsley. Une prestation à son image, chirurgicale et toujours teintée d'une pointe de génie. Du travail de champion, comme souvent.
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Phénoménal Trump : le coup qui a enflammé le Crucible

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