Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pikes Peak, "c'est beau, c'est difficile, c'est dangereux"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/06/2013 à 16:37 GMT+2

Quatre Français se lancent à l'assaut de la course vers les nuages. Parmi eux, Sébastien Loeb fait figure de grand favori.

2013 Pikes Peak Peugeot 208 Loeb

Crédit: Red Bull Racing

Sébastien Loeb, Romain Dumas, Jean-Philippe Dayraut et Simon Pagenaud, quatre mousquetaires venus de quatre disciplines différentes, vont affronter dimanche la vertigineuse course de côte de Pikes Peak, alias la "course vers les nuages", avec des ambitions diverses. Le favori, comme d'habitude, c'est Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, dans une Peugeot 208 surpuissante (875 CV), un véritable proto qui a dominé toutes les séances d'essais sur ce parcours de 20 km et 156 virages partant de 2.800 m pour culminer à 4.300 m d'altitude.
"Pour l'instant, je n'ai pas cherché à en garder sous le pied. J'ai essayé de tout optimiser, sur chaque secteur", disait Loeb vendredi. "Le but, c'est aussi de battre le record (9'46" par le Néo-Zélandais Rhys Millen, grand spécialiste de l'épreuve), mais la météo peut changer, et les températures ne seront pas les mêmes dimanche, avec un effet sur les pneus et le moteur". Loeb sera le premier à s'élancer dimanche, sur le coup de 09h30 locales (17h30 en France), dans la catégorie Unlimited, suivi quelques minutes plus tard par ses compatriotes Dumas, venu de l'endurance, Dayraut, spécialiste de la glace, et Pagenaud, pilote d'Indycar. Une belle brochette de pilotes, avec la passion comme dénominateur commun.
"Ce n'est pas une semaine facile, physiquement, après Le Mans", confie Dumas, vainqueur dimanche dernier en GTE-Pro aux 24 Heures, dans une Porsche d'usine. "C'est du sport, car il faut se lever à 2 heures du matin pour rouler à 5h, en essais. Le challenge est costaud, car on a fait la voiture à la va-vite, en un mois et demi, mais jusqu'à maintenant on a rempli tous les objectifs".
"Peugeot, une autre dimension"
Dumas aime le sport auto sous toutes ses formes, pour les sensations qu'il procure: "Le lieu, le format, tout est extrême à Pikes Peak. C'est beau, c'est difficile, c'est dangereux. A la fin, c'est un défi, comme d'aller faire le Paris-Dakar". Vainqueur au Mans en 2010, Dumas est venu avec un petit prototype Norma, de marque française, un moteur Honda et une bande d'amis du Gard. "L'an dernier, je suis reparti frustré de finir 2e à 17 millièmes de seconde (dans une Porsche), et je m'étais juré de ne pas revenir. Après une discussion avec le patron de Norma, j'ai décidé d'y retourner. C'est quand même osé de se frotter à Peugeot, car c'est une autre dimension. L'objectif, c'est d'être le premier des outsiders".
Autre outsider tricolore, Dayraut est revenu avec sa Mini à moteur Nissan de 900 CV, préparée à Toulouse. Il avait failli gagner dès sa première tentative, en 2011, et bénéficie aussi de "l'effet Loeb", qui a dopé l'intérêt médiatique pour cette 91e édition. "Je vais regarder la météo de près, ça peut redistribuer les cartes... sauf pour Loeb: il a déjà fait trois montées complètes et il est tellement au-dessus, grâce à sa monture et son talent, que même sur trois roues il nous battrait", annonce le roi de la glace. Il est sûr d'une chose: "Je ne reviendrai pas, car le danger est trop important avec nos voitures de la catégorie Unlimited". Pagenaud, vedette de l'Indycar, sera le quatrième Français engagé, un record depuis 1916, dans un gros monospace Honda hybride et puissant. Un joli coup de publicité pour la marque nippone, mais sans espoir au classement général.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité