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Novak Djokovic, battu en finale à Belgrade : curieuse maladie, sérieuse montée en régime

Cyril Morin

Mis à jour 24/04/2022 à 22:15 GMT+2

ATP BELGRADE - Finaliste malheureux chez lui, Novak Djokovic a conclu sa semaine par un nouveau gros coup de pompe dans le dernier set face à Andrey Rublev (2-6, 7-6, 6-0). Comme à Monte-Carlo, c'est son physique qui a trahi le Serbe. Peut-être une situation liée à une maladie contractée avant la saison sur terre. Reste qu'en vue de Roland-Garros, sa semaine à la maison lui aura fait grand bien.

Avec un 6-0 pour finir, Rublev a eu Djokovic à l'usure : le résumé de sa victoire en finale

Soudain, une panne sèche. Et le rappel que le Novak Djokovic entrevu cette semaine à Belgrade n'était pas encore redevenu ce "Djoker", capable de sortir gagnant de toutes les situations, même les plus désespérées. A cet égard, la finale perdue par le numéro un mondial face à Andrey Rublev fut paradoxale (2-6, 7-6, 6-0). Rassurante sur sa capacité à se hisser à la hauteur du Russe, membre du Top 10 et surfant sur un beau début de saison, pendant un set. Inquiétante quant à son autonomie physique, pas encore revenue à son zénith.
Paradoxale finale donc mais somme toute logique. Car le Serbe sait d'où il revient : de loin. Éloigné du circuit pendant de longues semaines, sa reprise à Monte-Carlo avait déjà mis en évidence son manque de rythme. A 35 ans, reprendre sur terre-battue après plusieurs semaines d'absence n'a rien d'anodin. A Belgrade, il a su s'accrocher pour grappiller du temps de jeu supplémentaire et des sensations.
"J'aurais aussi pu perdre lors du premier match, a-t-il rappelé juste après sa finale avant de revenir sur ce troisième set fatal en finale. Je n'ai pas aimé mes sensations à la fin du deuxième set et tout au long du dernier. J'avais l'impression d'être à Monte-Carlo, pour être honnête. Je ne sais pas si c'est la maladie que j'ai eue il y a quelques semaines".
De cette maladie, on n'en saura pas beaucoup plus si ce n'est qu'elle a touché le Serbe juste avant le tournoi monégasque, qu'elle continue de le déranger et que "ce n'est pas le Covid". "Cela a considérablement affecté mon métabolisme pendant plusieurs semaines, a-t-il seulement dévoilé. J'attendais Monte-Carlo avec impatience, mais je n'arrivais pas à me préparer".
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Djokovic à deux doigts de l'irréparable : son jet de raquette a frôlé un ramasseur de balles

"Doucement mais sûrement"

"Je ne pense pas avoir déjà vécu ça depuis le début de ma carrière, a-t-il continué. C'est pour cela que je pense que c'est relié à cette maladie. Ça a été franchement compliqué pour moi. J'imagine que la récupération prendra un peu plus de temps que prévu". Qu'il se rassure, il lui reste encore un petit mois avant son grand objectif du printemps : garder sa couronne parisienne. A cet égard, sa montée en puissance entrevue à Belgrade lui a fait du bien.
Contre Laslo Djere d'abord, contre Miomir Kecmanovic ensuite puis contre Karen Khachanov, Djokovic a retrouvé une partie de sa magie, une partie de son tennis. Cette capacité à serrer le jeu lorsque l'enjeu devient plus grand. Et ce petit supplément d'âme indique qu'il est clairement dans la bonne direction.
"Après quatre batailles en trois sets, tout ce que je peux dire c'est que je suis fatigué, a-t-il souri. Mais je suis aussi content d'avoir réussi à gagner ces batailles lors des matches précédents. Je pense que ça me servira pour le reste de la saison sur terre". Il ne croit pas si bien dire. A un mois de Roland-Garros, le tenant du titre revient "doucement mais sûrement". Les signaux envoyés cette semaine laissent dessiner une courbe ascendante qu'il faudra confirmer dès Madrid.
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