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ATP Delray Beach : Nouvelle terreur du tennis américain, Opelka progresse à pas de géant

Maxime Battistella

Mis à jour 21/02/2019 à 15:16 GMT+1

ATP DELRAY BEACH - A 21 ans, Reilly Opelka fait un début de saison 2019 remarquable marqué par un premier titre, remporté à New York dimanche dernier. Dans la lignée des Sam Querrey et John Isner, le jeune Américain pourrait faire bien des dégâts dans les semaines à venir sur le circuit avec sa grande taille et son service canon.

Reilly Opelka à Melbourne en 2019

Crédit: Getty Images

Une fois n'est pas coutume, Juan Martin Del Potro devrait se sentir (tout) petit sur le court lors de son huitième de finale à Delray Beach. De l'autre côté du filet, se dressera en effet une montagne de 2,11 mètres et 21 printemps nommée Reilly Opelka. Et pourtant, c'est bien l'Américain qui sera certainement le plus intimidé des deux, lui qui fera face à son idole de jeunesse.
Pour s'offrir ce rendez-vous au sommet, le natif de Saint-Joseph dans le Michigan a franchi un sacré cap dans sa carrière. Professionnel depuis 2015, il n'a vraiment percé au haut niveau que l'an dernier grâce à trois titres sur le circuit Challenger, à Primrose (Bordeaux) sur terre battue, puis Knoxville et Champaign aux Etats-Unis sur dur, qui lui ont permis de rentrer dans le top 100 mondial.

Un colosse aux pieds d’argile...

Le cercle vertueux de l'enchaînement des victoires lui a permis de peaufiner son jeu. "L’année dernière a été importante pour moi. C’est la première fois que j’ai pu enchaîner avec constance les matchs", a expliqué l'intéressé. "J’ai atteint beaucoup de demi-finales et il me semble que la saison précédente, je n’avais jamais joué trois matchs d’affilée dans la même semaine. (…) Ça m’a donné beaucoup de confiance et j’ai beaucoup appris sur moi-même et sur mon tennis."
Doté d'une arme redoutable avec sa première balle de service – il a envoyé 304 aces en 10 matchs en 2019 – et très agile au filet, Opelka a vu sa progression freinée par de multiples blessures au pied et à la jambe lors de ses trois premières saisons sur le circuit secondaire. Et même en 2018, exercice qui l'a vu passer de la 229e place mondiale à la 98e en novembre, l'Américain a dû s'éloigner des courts pendant cinq semaines à cause d'une mononucléose durant l’été.
Reilly Opelka

… mais à la volonté de fer

Un nouveau contretemps que "Big O", comme on le surnomme, estime désormais presque bénéfique. "Avec le recul, je pense que ma mononucléose m’a permis de me reposer et de revenir plus frais à la fin de l’année, alors que les autres joueurs étaient au bout du rouleau. Ça m’a inquiété bien sûr, mais ça m’a aussi donné envie de rebondir et j’étais prêt à le montrer."
Son début de saison 2019 n'apparaît alors que comme la suite logique de sa progression. Entré directement dans le grand tableau de l'Open d'Australie, Opelka a marqué les esprits en éliminant à l'arraché en quatre tie-breaks un autre géant bien connu du circuit ATP, John Isner, sa première victoire sur un top 10.
Une performance rééditée quelques semaines plus tard en demi-finale du tournoi de New York cette fois… en trois jeux décisifs, avant de rafler le titre dans la foulée. Désormais 56e joueur mondial, il a rattrapé en un éclair son retard sur ses amis, fers de lance de cette nouvelle génération américaine Frances Tiafoe (29e) et Taylor Fritz (42e) dont il a d’ailleurs été le témoin de mariage. Et il pourrait bien les dépasser rapidement s’il continue à enchaîner les victoires. Le reste du circuit n’a qu’à bien se tenir, après Jonhn Isner et Sam Querrey, un nouveau bombardier US a décollé pour semer la terreur.
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