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ATP Finals - Turin - Au Masters, pour Novak Djokovic, y a comme un hic

Laurent Vergne

Mis à jour 14/11/2022 à 19:58 GMT+1

ATP FINALS – Quintuple vainqueur du Masters, Novak Djokovic semblait parti pour battre tous les records dans le rendez-vous des Maîtres. Sauf que sa dernière victoire remonte à 2015. Depuis, il lui manque toujours un petit ou un gros quelque chose pour aller au bout. Mais cette fois, il aborde l'échéance finale de la saison plus frais et déterminé que ces six dernières années.

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C'est au mieux une curiosité, au pire une anomalie. Une de ces choses qui, de prime abord, semblent presque inexplicables. Novak Djokovic est sans aucun doute le meilleur joueur du monde sur ces dernières années. En indoor, depuis le déclin puis le retraite de Roger Federer, il n'a probablement pas d'équivalents. Pourtant, voilà sept ans que le champion serbe n'a plus soulevé le trophée au Masters, que ce soit à Londres ou à Turin.
Jusqu'à la césure de 2015, les ATP Finals étaient pourtant "son" tournoi. Un premier sacre en 2008, puis quatre de plus consécutivement de 2012 à 2015, en battant en finale Rafael Nadal et Roger Federer à trois reprises. Depuis, plus rien donc. Djokovic n'a remporté aucune des six dernières éditions et n'a atteint la finale qu'à deux reprises en 2016 et 2018, avec des défaites contre Andy Murray et Alexander Zverev. Le Serbe est donc toujours bloqué à cinq victoires, toujours à une encablure du record absolu détenu par Federer, alors que tout le monde pensait qu'il allait le gober.

En quête d'un point d'exclamation final

l y a bien sûr des raisons objectives à cette fin de série. Rendez-vous majeur de la fin de saison, le Masters a souvent récupéré des stars sur la tangente. Ce qu'il pouvait digérer jusqu'à l'aube de la trentaine, "Nole" a peut-être davantage de difficultés à le gérer. Il est aussi moins "clutch" aux ATP Finales qu'il peut l'être, par exemple, en Grand Chelem. Quatre fois demi-finaliste sur la période la plus récente, il n'est jamais parvenu à aller au bout. Reste qu'il a atteint la finale lors de ses quatre dernières participations à Bercy, placé juste avant dans le calendrier. En pleine bourre à Paris, épuisé au Masters ? L'argument a ses limites.
Cette année, l'hypothèse ne tiendra pas. Jamais Novak Djokovic n'aura abordé le tournoi des Maîtres avec une telle fraîcheur physique. Privé de l'Open d'Australie, de l'US Open et d'une bonne tripotée d'autres tournois notamment en Amérique du nord, le "Djoker" n'a que 44 matches sous le bras au moment de débarquer dans le Piémont. "Pour être performant aux ATP Finals, il faut être bien physiquement et frais si possible", a-t-il évoqué après sa finale perdue sur le fil à l'Accor Arena contre Holger Rune. C'est son cas cette fois.
Même s'il a échoué dans la quête d'un sixième trophée dans l'est parisien, tous les voyants sont au vert pour Djokovic. Il n'a perdu que deux matches en tournoi officiel depuis Roland-Garros, son niveau de jeu est probablement le plus élevé ces derniers temps parmi les huit participants au Masters, et il a deux bonnes raisons de vouloir à tout prix soulever le trophée à Turin : pour mettre un terme à son étonnante disette et pour terminer cette drôle d'année sur un point d'exclamation, comme pour rappeler que, quoi qu'en dise le classement ATP, la référence ultime du circuit, c'est toujours lui.

Du lourd d'entrée

"Je joue du très bon tennis en ce moment et je suis confiant et optimiste (pour le Masters, NDLR), assure-t-il. Bien sûr, chaque match est comme une finale là-bas, il n'y a pas de match facile. Je sais aussi que les conditions sont différentes de celles de Bercy. Avec l'altitude, la balle vole un peu plus. La surface est plutôt rapide. Il faudra bien servir. On verra bien. De toute façon, à ce stade de ma carrière, je veux gagner chaque tournoi où je m'engage." Mais celui-ci peut-être encore plus qu'un autre.
Alors, va-t-il enfin renouer avec sa norme du début des années 2010 et aller chercher le record de Federer ? "L'année dernière, j'avais joué du très bon tennis, tient-il à rappeler. J'étais en demi-finale, un match très serré contre Zverev, le futur vainqueur."
Au vu du tirage au sort, il n'aura pas droit à un démarrage en douceur. Placé dans le groupe rouge, Novak Djokovic a hérité d'Andrey Rublev mais aussi et surtout de Stefanos Tsitsipas et Daniil Medvedev, respectivement vainqueurs du tournoi en 2019 et 2020 et, avec Félix Auger-Aliassime, peut-être les deux plus gros outsiders de cette édition 2022. Mais s'il sort de cette première phase, a fortiori en tête de sa poule, il faudra s'accrocher pour l'arrêter. A moins qu'un nouveau grain de sable ne vienne encore faire dérailler ce scénario...
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Plus puissant, plus solide, Zverev n'a laissé aucune chance à Djokovic

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