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Indian Wells : Andy Murray, et si c'était l'heure du grand bond en avant ?

Maxime Battistella

Mis à jour 09/03/2023 à 18:50 GMT+1

INDIAN WELLS – Auteur d'un début de saison aussi mémorable dans les batailles livrées sur le court que prometteur en termes de résultats, Andy Murray débarque dans un état de confiance intéressant dans le désert californien. Si bien que ces Masters 1000 américains au format particulier semblent l'occasion idéale pour lui de confirmer et de matérialiser cette embellie au classement.

Andy Murray à Indian Wells en 2023

Crédit: Getty Images

Depuis son come-back en 2019 avec sa hanche en métal, il force le respect. Il n'est pas un joueur ou une joueuse du circuit, ou encore un observateur attentif de l'actualité tennistique, qui n'ait admiré la persévérance et la combativité d'Andy Murray. Mais si ces dernières années, l'Ecossais se signalait de temps en temps par des coups ou des défaites magnifiques, quelque chose a changé en 2023. Régulier dans l'épique, son parcours héroïque à l'Open d'Australie a animé toute la première semaine. Et surtout, il a confirmé ses bonnes dispositions en atteignant la finale à Doha, non sans sensations fortes à nouveau.
Au Qatar, il n'y a eu que le meilleur joueur du moment, Daniil Medvedev, pour l'empêcher de conquérir le 47e titre de sa carrière, Murray résistant d'ailleurs mieux qu'Andrey Rublev en finale à Dubaï par exemple. "Sir Andy" n'est plus seulement le noble combattant qui suscite l'admiration sans vraiment faire peur, il a retrouvé le chemin de la victoire avec plus de constance (6 pour 3 défaites depuis le coup d'envoi de cette saison 2023), repoussant les limites physiques qui semblaient le contraindre irrémédiablement au rôle de l'ancienne gloire. Tant et si bien que sa détermination que certains assimilaient à un acharnement vain n'en est que renforcée au moment d'aborder le premier Masters 1000 de l'année.
Indian Wells et Miami sont les tournois parfaits pour lui car au meilleur des trois sets et avec un jour de repos
"La bonne chose, c'est qu'il gagne des matches, abonde Mats Wilander, consultant pour Eurosport. Et quand vous êtes dans la dernière partie de votre carrière, que vous vous entraînez dur pour revenir au plus haut, que vous vous retrouvez à batailler, parfois à sauver des balles de match comme il l'a fait au Moyen-Orient, et que vous gagnez, ça entretient la flamme. Ça rend les choses bien plus faciles pour lui, pour continuer à s'investir autant, à s'entraîner. Donc je pense qu'il tolère mieux les contraintes liées au fait d'être un joueur de tennis professionnel au quotidien."
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L'oeil de DiP : Murray, ce combattant magnifique

Si Murray se fait si mal sur le court, c'est avant tout parce qu'il est persuadé de pouvoir revivre un dernier grand frisson en Majeurs. Et contrairement aux plus récentes saisons, il a pu s'en donner les moyens en travaillant d'arrache-pied cet hiver sous la supervision d'Ivan Lendl. Or, pour espérer aller loin en Grand Chelem, il lui faut sauvegarder un minimum d'énergie en début de quinzaine et éviter de croiser d'entrée – comme ce fut le cas à Melbourne avec Matteo Berrettini – l'un des 15 ou 20 meilleurs joueurs du monde. Et il n'y a pas 36 façons d'y arriver : il doit remonter au classement pour être au moins parmi les 32 têtes de série protégées.
Sa finale à Doha lui a certes permis d'avoir le Top 50 en ligne de mire (55e), mais les Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami constituent vraiment une occasion en or pour l'Ecossais. Non seulement en raison du nombre de points considérable qu'ils mettent en jeu, mais aussi parce que leur format correspond bien aux qualités de l'intéressé. "Indian Wells et Miami sont évidemment des tournois parfaits pour Andy Murray, parce qu'ils se jouent au meilleur des trois sets, avec qui plus est un jour de repos entre les matches la plupart du temps. Disons que s'il va en demi-finale par exemple, ça fera une différence immense pour Andy", note ainsi Wilander.

Viser le statut de tête de série en vue de Wimbledon

Et pour cause, l'un des grands axes de progression actuels pour Murray réside dans sa capacité à se rendre la tâche facile. Vainqueur de tous ses matches en trois sets à Doha, il a fini par payer l'addition physiquement en finale contre Medvedev. Le format court associé à un enchaînement des matches moins exigeant ne peut que lui être favorable dans cette optique. Son expérience, sa faculté d'adaptation et sa science du jeu sont d'autres atouts aptes à le faire briller dans le désert californien selon notre consultant.
"Murray a joué Indian Wells et Miami tant de fois. Ce sont des tournois avec des conditions difficiles et très différentes. A Indian Wells, le rebond est très haut et la surface très lente. Et vu que c'est un génie tactique, je pense que relever le défi de jouer dans l'air du désert californien où il fait vraiment frais en soirée et très chaud en journée, ce qui accélère les conditions, ça lui convient. Je pense que c'est ici qu'il peut faire quelque chose et monter au classement."
A Indian Wells, le tirage a été en outre un peu plus clément qu'en Australie pour Murray. S'il parvient à rester dans sa dynamique de Doha et à franchir les deux premiers tours contre l'Argentin Tomas Martin Etcheverry (61e mondial) et l'Espagnol Pablo Carreno Busta (17e), il pourrait retrouver en huitième de finale un certain Carlos Alcaraz. Enchaîner les matches puis défier régulièrement les cadors, voilà une bonne recette pour solidifier son niveau moyen. Et s'il parvenait à réintégrer le Top 30 voire le Top 20 avant Wimbledon, le rêve d'une nouvelle épopée serait plus que jamais permis.
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