Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Indian Wells - Gaël Monfils savoure son grand retour : "Je n'ai que des ondes positives"

Maxime Battistella

Mis à jour 08/03/2023 à 21:25 GMT+1

INDIAN WELLS – Dans la nuit de mercredi à jeudi, Gaël Monfils rejouera au tennis en compétition pour la première fois depuis sa rupture de l’aponévrose plantaire survenue en août dernier. Il affrontera l'Australien Jordan Thompson au 1er tour du Masters 1000 d'Indian Wells. Devenu père et à nouveau frais physiquement et mentalement, il aborde ce grand retour avec plaisir et un certain recul.

Gaël Monfils à Indian Wells en 2023

Crédit: Getty Images

Des sourires en veux-tu en voilà et un plaisir communicatif. Depuis qu'il est arrivé dans le "Tennis Paradise" d'Indian Wells il y a quelques jours, Gaël Monfils n'a pas caché sa joie de retrouver son autre famille, celle du circuit professionnel. A 36 ans, il n'a rien perdu de son enthousiasme. Et pour cause, il a été privé pendant sept mois de sa passion : jouer au tennis. Alors, de "simples" entraînements face à Casper Ruud ou Hubert Hurkacz ont semblé le ravir au plus haut point. De même que pouvoir donner l'accolade à l'un de ses vieux rivaux, Andy Murray. Mais où en est-il vraiment ?
"Ça fait longtemps. Je ne vais pas mentir : être sur le circuit, jouer et me fixer des défis, ça m'a manqué, a-t-il confié au site officiel de l'ATP. Je sens l'amour des fans. En fait, reprendre à Indian Wells, c'est super parce que les spectateurs sont très proches des courts d'entraînement. On peut se nourrir de leur énergie. Je me sens super bien et chanceux de pouvoir en profiter à nouveau en forme."

Un processus long mais nécessaire pour limiter les risques

En forme, mais à quel point ? Assez pour se sentir prêt à affronter la compétition. Dans cette optique, Monfils a voulu éviter toute précipitation. A plusieurs reprises, son retour a été annoncé, puis repoussé. Tout a commencé en novembre dernier : alors qu'il voulait vraiment jouer à Bercy devant sa famille et ses amis, il y a renoncé, suivant les conseils avisés de son coach expérimenté Günter Bresnik. Pas question de risquer une rechute, malgré son attachement au Masters 1000 parisien.
Devenu parent d'une petite Skaï avec Elina Svitolina, Monfils a alors vite décidé de faire l'impasse sur l'Open d'Australie malgré la chute au classement qu'un retrait allait inévitablement entraîner – il n'a pas pu défendre les points de son quart de finale en 2022 et se retrouve ainsi 210e mondial cette semaine. Il a alors mis le cap sur une reprise à Rotterdam début février et a obtenu une invitation… à laquelle il a finalement renoncé. Attendu ensuite à Marseille, il a également fait l'impasse. Toujours en concertation avec Bresnik qui ne l'estimait pas encore prêt.
Mais alors, pourquoi reprendre en Masters 1000, là où la concurrence est la plus forte, Grand Chelem mis à part ? N'aurait-il pas mieux valu attendre des tournois plus modestes sur terre battue ? Tout simplement parce que l'envie est forte et que sa montée en puissance à l'entraînement ces dernières semaines le lui permet, de même que son classement protégé. A travers ses vlogs publiés à intervalles réguliers, Monfils a dévoilé ce processus et l'augmentation progressive de l'intensité dans des séances partagées avec des sparring-partners mais aussi Stan Wawrinka. Il a aussi pris peu à peu ses marques avec ses nouvelles chaussures sur mesure aux semelles spéciales pour en finir avec son appréhension au niveau de son pied droit.

La paternité comme remède à la frustration

Comment a-t-il vécu ses retours repoussés et ce délai supplémentaire ? Finalement pas si mal tant sa vie a été bouleversée à l'automne. "C'était le timing parfait pour ainsi dire. Je dis toujours que j'essaie de voir le positif dans le négatif. Je pouvais accompagner ma femme à la fin de sa grossesse et la soutenir, parce que les derniers jours ne sont jamais faciles. Et puis évidemment devenir parent, prendre soin de la petite ensemble, en équipe. C'était très important. En fin de compte, c'est ce qui importe. C'est la vie, la vraie vie. Le bonheur, c'est fou. Le bonheur, l'amour… Il peut m'arriver d'être un petit peu fatigué ou pas satisfait de ce que je fais parce que je suis un perfectionniste. Mais dès que je vois ma fille, tout disparaît. C'est une super sensation", a-t-il partagé avec émotion.
Et Monfils d'ajouter : "Je me sens bien. J'étais loin des courts depuis quelques mois. En même temps, ça fait quelques semaines que je suis éloigné de ma petite princesse. C'est la première fois que je me sens comme ça. C'est un sentiment ambivalent, mais je le dis de manière positive. Je suis avec elle depuis qu'elle est née et maintenant se remettre à voyager, c'est une expérience différente pour moi."

Un an pour retrouver son meilleur niveau et se qualifier pour les Jeux

La compétition lui a manqué, mais il avait de quoi s’occuper à la maison. De quoi faire le plein d'énergie et de fraîcheur pour se lancer dans la dernière partie de sa carrière. Car Monfils ne veut pas revenir pour faire de la figuration. Redevenir joueur de tennis professionnel signifie pour lui se fixer des objectifs à moyen terme : remonter assez au classement dans l'année qui vient pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 et retrouver son meilleur niveau pour rendre sa fille Skaï fière.
S'il y parvient, il pourrait bien redevenir le leader d'un tennis tricolore en manque de locomotive chez les messieurs. En attendant, il espère déjà regagner le plus vite possible un match sur le circuit. Le faire dès cette reprise à Indian Wells pour partager la victoire en "FaceTime" avec sa fille le comblerait de bonheur. Mais s'il doit attendre encore un peu, Monfils ne s'en formalisera pas. "Je suis béni. Skaï est en bonne santé et moi aussi. Je me suis remis en forme. Je n'ai que des ondes positives en arrivant ici."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité